« février 2015 | Accueil | avril 2015 »
Il y a un peu moins d’un an, David Sire est venu chez nous.
Il s’est assis au milieu d’une vingtaine de jeunes lycéens. Ensemble, entre chanson et partage, chacun a confié des bouts de sa vie, des histoires, des souvenirs… Un moment à bras le corps, sans empêchement, toutes ces choses-là qui vous tiennent à cœur mises en partage, des miroirs de soi, des évocations de rêves passés, des morceaux d’humanité d’un coup rassemblés, du rugueux et du doux, des histoires de manque et d’absence, des histoires de quête et de courage.
Le soir, chez Michèle, un autre moment. Concert. Au source de la parole vraie. Vibrante et posée, assumée.
Puis la nuit et le petit matin pour se dire encore. (…)
Dans un peu moins d’un mois, son nouvel album nous arrive. Quelques extraits ici et là comme un fort flash-back de ces moments vécus. Et cette présence encore.
(...)
Saisir ces moments là
et tant d'autres aussi
tenter de faire résonner
leur si belle humanité.
(première série de photos,
d'autres viendront...)
(...)
http://immemory.canalblog.com/archives/p30-20.html
(...)
"Il faut se battre pour protéger ce souffle intérieur menacé en permanence par la logique du capitalisme ravageur, ce souffle qui fait sens, qui donne sens à notre existence. Il faut se battre pour l'épanouissement intérieur de l'individu au coeur de la tyrannie de la performance, de la rentabilité.
Apprendre à vivre, c'est enseigner l'art de mener une vie où se conjugue lucidité et sensibilité, où s'accorde sérénité et intensité, prose et poésie"
Sofiane Meziani. Le défi du sens.
Rédigé à 20h35 | Lien permanent
Balises: Le défi du sens, lucidité et sensibilité, vie spirituel
Rédigé à 19h53 | Lien permanent
Balises: La vie des gens, Olivier Ducray, Tu dors Nicole, Zoltan Meyer
(...)
Départ pour Paris tôt le matin.
Après une NUIT MIROIR...
De la musique et les mots de Jean Debruyne donnent l'envol qu'il faut à ce jour
"ne pas réussir ma vie.
vivre autrement que les gens arrivés.
vivre la tête en bas et le cœur en l'air,
les pieds dans mes rêves et les yeux pour entendre.
vivre sans me laisser acheter par l'argent.
vivre debout et habité.
vivre le souffle en feu, brûlé vif de tendresse.
vivre sans titre, sans étiquette, sans distinction, ne portant d'autre nom que l'humain.
vivre sans rendre quelqu'un victime de moi-même.
vivre dans un monde sans exclus, sans rejetés, sans méprisés, sans humiliés, ni montrés du doigt, ni excommuniés.
vivre dans un monde où chacun aura le droit de devenir mon frère et de se faire son prochain.
vivre libre dans un monde libre,
d'aller et de venir,
d'entrer et de sortir,
libre de parler librement,
dans toutes les églises,
dans tous les partis,
dans tous les journaux...
Parler, non pour être écouté, mais pour être compris.
Vivre l'inespéré."
Rédigé à 07h12 | Lien permanent
Balises: Jean Debruyne, ne pas réussir sa vie, vivre l'inespéré, vivre la tête en bas et le coeur en l'air
"Il ne saurait y avoir tragédie plus sombre et plus meurtrière pour un homme que la perte de sa foi en lui-même et dans les possibilités de maîtriser son destin."
Saul Alinsky, Être radical
Celui qui rêve ne reste jamais sur place.
Ernst Bloch, Le Principe espérance
(...)
Avoir le courage de rêver.
Décider de notre destin.
Ne pas se défaire des attentes illusoires
Transformer la contrainte apparente,
la restriction imposée au mouvement
en une exaltation des ressources vitales et créatrices
qui sont déjà là,
présentes en nous.
Rédigé à 22h38 | Lien permanent
(...)
Rencontré il y a un peu d'un mois à Saumur, Bastien Lallemant.
Avec ici, une autre façon de faire résonner les mots aussi.
Rédigé à 06h49 | Lien permanent
Balises: Bastien Lallemant, des millions d'années, le goût des baisers
Rédigé à 06h05 | Lien permanent
Balises: Bouts du monde, Photo salon du livre Paris, Stéphanie Ledoux
Rédigé à 19h08 | Lien permanent
Balises: Albane Gellé, Photos salon du livre, POL, regard, Taniguchi
(...)
1000 et une idées.
Du chaos à l'unité.
Une journée au Salon du Livre
En lettres Capitales
Entre 5H00 du matin et Minuit presque.
Entre philosophie et cie.
Entre trouvailles et retrouvailles.
Pensées fertiles et gai savoir
Epanoui, évanoui
Ecriture encore.
Je travaille donc je suis ?
En photographies
de ci de là...
demain
C'est déjà ça.
(...)
en attendant photo ici : Dorothy-Shoes
Rédigé à 23h37 | Lien permanent
Balises: Salon du livre de Paris. Livresque. Travailler. Entrer dans la transe
Photo : Immemory Mars 2012
(...)
« Chaque geste que tu fais peut t’ouvrir ou te fermer une porte. Chaque mot que bredouille un inconnu peut être un message à toi adressé. A chaque instant, la porte peut s’ouvrir sur ton destin et, par les yeux de n’importe quel mendiant, il peut se faire que le ciel te regarde. L’instant où tu t’es détourné, lassé, aurait pu être celui de ton salut. Tu ne sais jamais. Chaque geste peut déplacer une étoile » Christiane Singer
(...)
Quel sera ton geste à toi aujourd'hui ?
(...)
Rédigé à 07h07 | Lien permanent
(...)
(...)
J'aime le travail qu'ils entreprennent.
J'ai aimé ces temps passés avec eux pour les saisir dans leur geste de musique.
Leur travail graphique et de mise en mouvement me touchent.
Poursuivre avec eux l'aventure ?
Un challenge car il faut sans cesse retrouver l'énergie.
Allez, c'est parti !
Quelques dates dans ce printemps qui frémit.
L'occasion d'apprendre
encore.
(...)
(...)
C'est là ce matin. Une marche au petit jour qui se lève. La maison aux alentours.
Et comme chaque année, la flamboyance du printemps qui vient.
Je ne me lasse pas de ce qu'elle nous donne, cette nature là.
Chaque année, retrouver dans les arbres, cette délicatesse.
La beauté comme antichambre de l'amour.
Moi non plus, "je ne crois pas aux sentiments, je ne me fie qu'à l'amour. Un long frottement de l'âme sur la chair" (C.B)
Rédigé à 08h54 | Lien permanent
(...)
Nous avons eu la chance de visionner ce film la semaine dernière.
C'est venu nous redire des choses, encore.
C'était bien.
Vraiment bien, au final.
Parce que c'est ça,
ce qui peut animer nos vies aussi
cette quête de sens
(...)
Rédigé à 08h30 | Lien permanent
(...)
Douceur du dedans et du dehors. Le printemps à l'oeuvre. Le temps d'un bel après-midi.
Une brasserie locale. Un livre ouvert. Des fleurs de printemps. La vie habitée par le souffle. Une écriture de la profondeur. Un art de vivre. Une manière de manger, de jeûner, de chanter, de parler, de se taire. Une vie à la cime de notre être.
Car oui, "nous devons accepter notre existence aussi largement qu'il se peut : tout même l'inouï doit être possible" Rainer Maria Rilke.
(...)
Belle rencontre photographique par ailleurs aussi.
Le regard de Sandrine Poisson.
http://neest.tumblr.com/
(...)
Rédigé à 16h12 | Lien permanent
(...)
inquiète et encombrée de trop
scrupules qui compliquent
(les yeux devant pourtant - sur le chemin du simple) inquiète et encombrée de trop
scrupules qui compliquent
(les yeux devant pourtant - sur le chemin du simple)
mais piaffant et les larmes
trop près souvent du bord
(souriante en larmes)
il faudrait pouvoir rire - disent mes anges leurs voix claires
rire léger et en avant
avec de l'air je
femme
donne coup de pied
à mes reproches de victime
enfant d'hier grave et silence
(mouvement d'une douceur décidée)
à voix haute je dis
l'intensité – en gratitude ou en colère et
en joie
travers le corps douleurs plaies leurs plaintes
et solitude
et vies vivantes dans le ventre puis dehors
avec moi
remuent grandissent
mais piaffant et les larmes
trop près souvent du bord
(souriante en larmes)
il faudrait pouvoir rire - disent mes anges leurs voix claires
rire léger et en avant
avec de l'air je
femme
donne coup de pied
à mes reproches de victime
enfant d'hier grave et silence
(mouvement d'une douceur décidée)
à voix haute je dis
l'intensité – en gratitude ou en colère et
en joie
travers le corps douleurs plaies leurs plaintes
et solitude
et vies vivantes dans le ventre puis dehors
avec moi
remuent grandissent"
Albane Gellé.
Rédigé à 20h42 | Lien permanent
Ainsi se décide l'impossible
comme une caresse
Entre le monde et l'amour
le lien est d'eau qui tremble
Tes mains sont un fruit
autant que la rondeur de l'été
Et la révolution et les désastres
sont l'oeuvre d'un regard
ou d'un baiser demeuré vide
Tout désir est une enfance revécue
au bord d'un ruisseau
Toute vaillance dans le pas
est nouée au sommeil le plus chaud
Ainsi l'avenir
cet ordinaire du pauvre
est la trace indécise
d'une main sur ta peau
Jean Pierre Siméon
Extrait de Fresque peinte sur un mur obscur Cheyne éditeur, 2002
Rédigé à 20h28 | Lien permanent
(...)
(...)
(...)
Ne dites pas disez en disant disette, je donne ma langue au chat. Dites — et montrez-le ! — que le Français est une langue large ouverte ! Videz votre vieux sac de nœuds ! Dépassez votre | grincheux complexe d'Oeudites (On peut toujours plusse mieux!)! Rayez de votre média-' thèque votre disque la Voix de Son Maître et remplacez-la par la Voix de Votre Nouveau Métis! Singez les quinzaines du Bon Langage radiophoniques !
(...)
(...)
(...)
Jean Pierre Verheggen, Ridiculum Vitae, édit.Poésie/Gallimard
Rédigé à 21h09 | Lien permanent
(...)
"Je me souviens d'un paysage
dans un musée de Bruges
et de son impossible secret
caché derrière les ors et les colonnes
d'un monde trop sûr de lui même
Je me souviens d'une rivière fuyant
vers son point obscur
dans le bleu tremblé
d'impossibles collines
peut-être était-ce alors
étreignant tes mains
notre propre désir voué aux lointains
que je lisais
et là dans la faible palpitation des couleurs
ce signe hors d'atteinte
qui est le nom de notre amour"
Jean-Pierre Siméon
Rédigé à 06h30 | Lien permanent
Soirée avec Jacques Bonnaffé sur scène
à Bouchemaine
pour le lancement du printemps des poètes.
Moment de vivance, dégringolades de bonne humeur
du soleil, des protéines, des braises, de la fraicheur
Quelle envergure !
Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d'abord, « une manière d'être, d'habiter, de s'habiter ». Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l'homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l'avoir et du pouvoir, le voeu d'une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui ».
Rédigé à 13h17 | Lien permanent
Balises: Insurrection poétique Printemps des poètes Jacques Bonnaffé
(...)
" Et maintenant écoutez ! Ce que je viens de faire est le plus vieux truc de l'Humanité face à l'horreur. La créativité est précisément ça : une tentative alchimique de transmuer la souffrance en beauté.
L'art en général, et la littérature en particulier, sont des armes puissantes contre le Mal et la Douleur. Les romans ne les vainquent pas ( ils sont invincibles ), mais ils nous consolent de l'effroi.
En premier lieu, parce qu'ils nous unissent au reste de l'humanité : la littérature fait de nous une partie du tout et, dans le tout, la douleur individuelle semble faire un peu moins mal.
Mais le sortilège fonctionne aussi parce que, lorsque la souffrance nous brise la colonne vertébrale, l'art parvient à transformer cette douleur laide et sale en quelque chose de beau. Je raconte et je partage une nuit déchirante et, en le faisant, j'arrache des étincelles de lumières à l'obscurité ( moi au moins, ça me sert à quelque chose ).
C'est pour ça que Conrad a écrit "Au coeur des ténèbres": pour exorciser, pour neutraliser son expérience au Congo, si effroyable qu'elle a failli le rendre fou. C'est pour ça que Dickens a créé Oliver Twist et David Copperfield : pour supporter la souffrance de sa propre enfance.
Il nous faut faire quelque chose avec tout ça pour que ça ne nous détruise pas, avec ce grondement de désespoir, avec ce gâchis interminable, avec ce furieux mal de vivre quand la vie est cruelle.
Les êtres humains se défendent de la douleur insensée en l'ornant de la sagesse et de la beauté. Nous écrasons du charbon à mains nus et nous réussissons parfois à faire ressembler ça à des diamants. "
Rédigé à 18h28 | Lien permanent
Balises: L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir - Rosa Montero
Rédigé à 21h08 | Lien permanent