(...)
"Ma poésie n'est pas grand chose. Elle est militante du minuscule, et je l'écris au quotidien, à la mine de rien." (Th. Vinau)
Et depuis longtemps déjà :
http://prumtiersen.typepad.com/journal/archives.html
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(...)
"Ma poésie n'est pas grand chose. Elle est militante du minuscule, et je l'écris au quotidien, à la mine de rien." (Th. Vinau)
Et depuis longtemps déjà :
http://prumtiersen.typepad.com/journal/archives.html
Rédigé à 13h05 | Lien permanent
(...)
Samedi. Neuf heure du matin.
Je termine à l'instant l'écriture du reportage radiophonique.
Il y a certains moments qui vous apparaissent comme des grâces.
Des fils de laine dans la main.
Avant de partir chercher le pain,
je regarde par la fenêtre, pense à la journée à venir,
mesure la chance de pouvoir faire lien,
de pouvoir écrire et sentir dans ce débordement
non pas du bruit ajouté au bruit
mais la "lucidité d'un murmure".
(...)
J'aime à penser à vous qui passez ce matin lire ces mots,
à vous, je souhaite la plus lumineuse des journées
moi aussi je vous embrasse.
(...)
Rédigé à 09h14 | Lien permanent
(...)
Demain samedi, la chance m'est donnée (oui, je sais, c'est mon expression consacrée),
la chance m'est donnée de rencontrer Piers Faccini et Vincent Segal.
Je serai avec eux une partie de l'après-midi et de la soirée à Fontevraud.
Un sujet radiophonique de 26 minutes que je réalise pour RCF.
Un atelier à la Vincent Josse.
Un truc à inventer.
Une forme à trouver.
Des mots et des sons à entendre
pour donner à voir.
Il sera question d'amitié
Il en va des belles musiques comme des grandes amitiés : elles coulent de source et s’inscrivent dans la durée avec une fraîcheur que rien ne peut altérer.
de voix et de plaisirs
de notre rapport au temps
d'éphémère et d'infini.
(...)
Pendant un peu plus d'une année, c'était en 2011 je crois, j'ai exercé comme psychologue-thérapeute en libéral. J'ai ouvert mon cabinet à Saumur, j'ai pratiqué cet art complexe de la rencontre, pratiquer l'accompagnement, l'écoute et la présence aidante.
J'ai aimé ce travail là, exigeant, prenant.
Je n'ai pas déjoué tous les pièges.
J'ai parfois souffert moi aussi (et tant) avec mes patients.
Chaque jour pourtant, à mes côtés, j'avais François Roustang (il suffit d'un geste) et Irvin Yalom (toute l'oeuvre).
Sans ces deux pensées là, portées par ces incroyables thérapeutes, je n'aurai pas pu exercer comme je l'ai fait. Car oui "la psychothérapie est une relation, et c'est le lien qui soigne"
(...)
Un film documentaire hommage au travail du Dr Yalom est actuellement à l'affiche.
Rédigé à 06h06 | Lien permanent
Rédigé à 06h41 | Lien permanent
Balises: "Faites de rêves immenses pour ne pas les perdre de vue en les poursuivant"
(...)
"je voudrais aujourd’hui que plus personne ne souffre. Je voudrais que chacune et chacun de nous s’efforce chaque jour de soulager un peu de la souffrance croisée sur son chemin. Je voudrais que nous soyons assez forts pour nous acharner à ce travail de moineau bienfaisant, toute notre vie durant. En étant heureux de le faire. Et en étant heureux de vivre ce que nous vivons. Quoi que ce soit."
(...)
Ce besoin d'écrire sur les murs. De laisser ces traces là.
Les mots des autres qui résonnent si fort en soi qu'il faut les inscrire quelque part.
Il y a trente ans déjà, il entreprend ce travail.
Il aurait peut-être pu le faire ici, sur nos murs virtuels d'aujourd'hui
(...)
Je découvre à chaque fois plus encore et l'homme et son Oeuvre.
Je me mets en chemin d'écriture.
Oui, "c'est cela ou rien".
Rédigé à 13h40 | Lien permanent
(...)
"Les jours qui passent ont une couleur particulière. Les prémices sont pleines et silencieuses. Quelque chose a lieu. Je m'y précipice calmement. Avec mon amour effrayé. Avec ma méfiance de ciel gris. Donne moi les aurores et les nuits. Donne-moi les courses sauvages, les tartes aux prunes, les histoires qui s'inventent. Donne-moi une maison au sec. Donne-moi la musique de ce qui nous revient. Je n'ai pas peur d'ouvrir les bras"
Texte composé à partir des mots de Thomas Vinau.
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux.
Rédigé à 07h06 | Lien permanent
(...)
Le présent gracieux et mélancolique
de son inconsolable amour.
...
Personne ne peut imaginer le coeur de cette femme.
...
Un moment et des gestes.
Et c'est assez pour justifier une vie.
...
Car encore une fois, "garder la mémoire signifie se confier à l'oubli".
...
Survivre, telle est l'épreuve et l'énigme.
Debout dans la lumière d'un après-midi.
Rédigé à 10h58 | Lien permanent
(...)
C'est un lundi de mai.
Le soleil n'est pas au rendez-vous.
Il crachouille sur les pavots.
Le mantra du jour : ne pas rester à l'écart de la marche du monde.
(...)
Il y a un peu plus d'une année,
je réalisais une série de photographies pour une installation dans les caves Ackerman.
Occasion pour moi de saisir encore des visages, des figures, des moments de vie...
Puis d'installer en grands tirages.
J'ai aimé ces moments de partage là.
Ces expériences humaines disent que le monde d'où je viens n'a pas disparu.
Ce matin, je retourne sur ce lieu là
(...)
Rédigé à 10h47 | Lien permanent
(...)
"Le bien, l'inespéré, on ne sait pas comment le faire venir dans nos vies, et heureusement.
On ne trouvera jamais de méthode pour cela.
La confiance ouvre les fenêtres de la maison. Une confiance de fond, qui est là, même quand je crois l'avoir perdue. C'est donc comme si rien ne pouvait durablement m'enlever le coeur. Il y a des choses tragiques et épuisantes, mais si je continue, avec parfois la poitrine trouée, tôt ou tard un rosier vient à l'intérieur. C'est une expérience que j'ai faite mille fois : rien n'est noué qui ne puisse se dénoué. Comme une mère bienveillante, la vie revient et elle a des doigts si fins qu'elle sait défaire les noeuds les plus serrés. Je pourrais dire simplement que l'on n'est jamais abandonné. En dire plus serait commencer à construire du solide avec ce qui doit rester fragile, à changer la cabane de jardin en château, ce qui serait stupide, parce que la cabane a un immense avantage ; elle est faite de planches mal jointes et donc l'air continue à y passer. Cet air qui vient tout bousculer, même ce que je dis et ce que je crois."
Christian Bobin. Avril 2008.
A la pointe du vivant. Interview
Rédigé à 00h13 | Lien permanent
(...)
Ce sont des moments au bord de la nuit.
Il a fait chaud tout au long du jour et doucement
s'installe une fraîcheur apaisante.
Le vol a permis au merveilleux
de devenir.
Après, c'est encore pendant.
On range les sacs. Sangle le tout.
On partage un verre.
Le tout
ça tient tête au néant.
(...)
J'ai hâte de retrouver
ces moments là.
L'été approche pour de vrai
et c'est tant mieux
(...)
en attendant, je me souviens.
Rédigé à 07h14 | Lien permanent
Il m'a fallu du temps pour saisir l'ampleur de ce désastre.
ici déjà...
depuis j'écoute, je regarde, la presse, les photos, les mots.
Aujourd'hui ce sont ceux d'Erri de Luca mis en chant par Le Canzoniere Grecanico Salentino qui me parviennent et peut-être me disent l'essentiel.
...
...
"Nous sommes les innombrables, redoublés à chaque case d'échiquier
Nous pavons de squelettes votre mer pour marcher dessus
Vous ne pouvez nous compter, une fois comptés nous augmentons fìls de l'horizon, qui nous déverse à seaux.
Aucune police ne peut nous opprimer plus que nous n'avons déjà été blessés.
Nous serons vos serviteurs, les enfants que vous ne faites pas, nos vies seront vos livres d'aventures.
Nous apportons Homère et Dante, l'aveugle et le pèlerin, l'odeur que vous avez perdue, l'égalité que vous avez soumise.
De toute distance nous arriverons, à millions de pas, nous sommes les pieds et nous soutenons votre poids.
Nous déblayons la neige, nous lissons les prés, nous battons les tapis, nous recueillons la tomate et l’insulte.
Nous sommes les pieds et nous connaissons le sol pas à pas, nous sommes le rouge et le noir de la terre,
un outremer de sandales défoncées,
Le pollen et la poussière dans le vent de ce soir.
L'un de nous a dit au nom de tous: “Vous ne vous débarrasserez pas de moi. D'accord, je meurs, mais dans trois jours je ressuscite et je reviens».
Erri De Luca
Rédigé à 12h51 | Lien permanent
(...)
Je sais que parfois des tragédies inondent. Souvent les intentions criminelles arrivent à destination. Partout se détériore le peu de forces qui aimante nos volontés spirituelles.
Je sais.
Je sais que le protocole de la démocratie trésaille souvent, que la herse s'abat sur nous, fracas de clôture, et que de l'autre côté, pleurent et meurent ceux dont nous sommes à jamais séparés.
Je sais.
MAIS parce que l'esprit d'enfance vit sa vie immortelle à trés bas bruit en presque chacun, il y a un espace pour vivre.
Voyez plutôt, cette aurore qui perce à travers les nuages.
Et même si nous avons honte d'être fugitivement apaisés, honte d'être surpris à nous reposer, nous ne lâcherons pas la douceur, oh ça non, nous ne la lâcherons pas.
(...)
Rédigé à 07h54 | Lien permanent
(...)
Il pleut ce soir.
Comme un rafraichissement.
Une onde de calme peu à peu
Des particules qui nous tiennent en état de
vivre, de penser, d'espérer.
Oui, encore et toujours
nous sommes vivants.
En vie encore.
Le vivant qui défie tout,
défie le destin, défie le pronostic
Le vivant qui tente l'impossible.
En vie encore,
tenter l'impossible.
Alors même si nous n'éviterons pas l'abîme.
Nos voulons imaginer puis créer au delà
de l'abîme proche,
affreusement proche,
les communautés, les cités, les campagnes
une autre présence sur terre,
une autre façon d'habiter ici,
une autre manière de passer le temps
de nos vies sur terre
Et qu'apparaissent, fragiles
dans le silence de ce soir
des mots et des paroles sages.
(...)
« Ce dont nous avons besoin, c'est de circuler dans le monde des émotions, des douleurs, des affrontements, des énigmes avec le corps et l'imagination saufs. »
— L'Autre Livre. Michel BUTEL
Rédigé à 21h20 | Lien permanent
(...)
"Il marche. Sans arrêt il marche. Il va ici et puis là. Il passe sa vie sur quelque soixante kilomètres de long, trente de large. Et il marche. Sans arrêt. On dirait que le repos lui est interdit
(...)
Il va la tête nue. La mort, le vent, l'injure, il reçoit tout de face, sans jamais ralentir son pas. A croire que ce qui le tourmente n'est rien en regard de ce qu'il espère. A croire que la mort n'est guère plus qu'un vent de sable. A croire que vivre est comme il marche - sans fin.
(...)
La mort est économe, la vie est dépensière. Il ne parle que de la vie, avec ses mots à elle : il saisit des morceaux de terre, les assemble dans sa parole, et c'est le ciel qui apparaît, un ciel avec des arbres qui volent, des agneaux qui dansent et des poissons qui brûlent, un ciel infréquentable, peuplé de prostitués, de fous, de noceurs, d'enfants qui éclatent de rire. (...)
Lui, il a ce coeur d'enfant de ne rien savoir des distinctions. Le vertueux et le voyou, le mendiant et le prince, il s'adresse à tous de la même voix limpide, comme s'il n'y avait ni vertueux, ni voyou, ni mendiant, ni prince, mais seulement, à chaque fois, deux vivants face à face, et la parole dans le milieu des deux, qui va, qui vient.
Ce qu'il dit est éclaire par des verbes pauvres : prenez, écoutez, venez, partez, recevez, allez. Aucune de ces paroles à demi voilées, à demi données.
Il ne parle par pour attirer sur lui une poussière d'amour. Ce qu'il veut ce n'est pas pour lui qu'il le veut. Ce qu'il veut, c'est que nous nous supportions de vivre ensemble. Il ne dit pas : aimez-moi. Il dit : aimez-vous.
Cet homme dit : Le premier venu est plus grand que nous. C'est l'unique chose qu'il cherche à faire entrer dans nos têtes lourdes. Le premier venu est plus grand que nous : il faut détacher chaque mot de cette phrase et le mâcher, le remâcher. C'est ce qu'il s'épuise à nous dire, l'homme qui marche : ne me regardez pas moi. Regardez le premier venu et ça suffira, et ça devrait suffire.
Il est doux et abrupt. Il brise, il brûle et il conforte. La bonté est en lui comme une matière chimiquement pure, un diamant. (...)
L'homme qui marche est ce fou qui pense que l'on peut goûter à une vie si abondante qu'elle avale même la mort.
(...)
Extrait de - L'homme qui marche -
Christian BOBIN.
Le temps qu'il fait. 1995
Rédigé à 22h21 | Lien permanent
"Quelque chose a eu lieu.
Quelque chose a eu lieu dont j'ignore tout.
Quelque chose a eu lieu dont j'ignore tout et je voudrais écrire ce livre pour dire cette chose, pour que l'évènement qui m'a une première fois aveuglé dans la vie revienne une seconde fois m'éblouir sur la page. Je ne sais pas si je parviendrai à mes fins.
Les écrivains qui savent d'avance ce que sera leur livre ne sont pas des écrivains mais des créatures de Dieu atteintes par la folie du raisonnable, du sérieux, du devoir à rendre. Je n'ai pas de devoir à rendre. J'ai un livre à faire pour la lumière qu'il me donnera.
Il y a beaucoup moins d'évènement dans une vie qu'on ne le dit. Un évènement c'est quand la vie rentre dans notre vie comme un fleuve soudainement en crue, pénétrant dans un village pour y soulever les plus imposantes bâtisses comme brins de paille.
Un évènement dans la vie c'est une maison avec trois portes séparées - mourir, aimer, naître. On ne peut y entrer qu'en franchissant les trois portes simultanément, dans le même temps. C'est impossible et cela arrive.
J'ai lu dans le journal, puis dans le livre séducteur d'un psychanalyste, la même histoire réelle. Il y a un homme, un bébé et un vélo. L'homme a un travail. Il a aussi une femme qui attend un enfant de lui. Quand l'enfant naît, on appelle l'homme à son travail. Il prend son vélo, va à la maternité, passe sans ralentir devant la maternité et continue son chemin pendant des heures et des heures. Il ne revient pas chez lui, ne regagne pas son travail le lendemain ni les jours suivants. On le retrouve des mois après dans un autre pays, il est incapable de dire ce qu'il a fait et pourquoi il l'a fait. Pour le psychanalyste, l'évènement c'est la fuite du cycliste.
Pour moi l'évènement ce n'est pas la désertion du petit homme fade. L'évènement c'est la naissance de l'enfant. La fuite devant l'évènement, l'esquive sur les roues dentelées, le bruissement ailé de la fuite dans le noir, c'est une constante humaine. Ici elle se voit, c'est tout.
Je connais ce cycliste dont le cœur bat comme celui d'un cheval fou pendant des heures et des heures sur la route noire. Je le connais par la tentation de fuir ce qui arrive, de faire en sorte que ce qui arrive n'ait plus de lieu pour arriver.
Ce qui arrive porte toujours le même nom. Je simplifie pour ne rien perdre d'une vérité complexe : ce qui arrive est un amour. Une naissance, une mort, un printemps, une blessure, une parole vraie, c'est un amour. L'amour est le seul évènement digne de ce nom.
Le mot "amour" est comme le mot "Dieu" : ce n'est pour nommer quelque chose que je les utilise. C'est pour protéger un temps ce que je ne sais pas nommer, pour l'envelopper d'un silence, pour mettre entre cette chose et toute intelligence convenue un espace infranchissable, afin que ce qui vient sous ces noms-là continue à venir, à prendre force et plénitude.
Je suis incapable de parler d'autre chose que de l'amour dont je ne sais rien. J'ai essayé, je n'y parviens pas et l'ennui vient comme une sanction immédiate. Tout ce qui est de l'ordre d'un savoir m'indiffère. Même la connaissance que j'ai de moi m'accable d'ennui profond : je ne me retrouve dans aucune image, aucun récit, aucun souvenir - c'est à croire que je n'ai jamais été là."
Christian Bobin. L'épuisement. - Un orage -
Rédigé à 18h42 | Lien permanent
(...)
« La révolution technologique n'est pas à venir : elle est déjà là, elle est fulgurante. Il faut s'en saisir et, pour s'en saisir, il faut la comprendre. Peu d'hommes étaient aussi bien placés que Pierre Giorgini pour nous alerter sur cette transition fulgurante. »
Jérôme Vignon
Plus qu'une crise, nous vivons une transition fulgurante d'un ancien monde vers un monde nouveau. Elle associe une nouvelle révolution technoscientifique au changement des modes de coopération entre les hommes et les machines, et le passage vers l'économie créative.
Les modes hiérarchiques de management, linéaires et arborescents, cèdent le pas au mode coopératif maillé et réparti. Mais cette transition fulgurante pourrait modifier brutalement la place de l'homme dans les systèmes organisés, l'appelant à être davantage porteur d'une part d'universel dans chacun de ses actes au sein de communautés interconnectées.
Car il prend conscience comme jamais qu'il porte par ses actes les plus banals et quotidiens des enjeux globaux parfois planétaires.
Il est coresponsable globalement (eau, nucléaire, pollution, pauvreté, travail des enfants, etc.). Il découvre qu'il ne peut espérer changer le monde qu'en acceptant de se changer lui-même.
(...)
Comment construire et penser le monde de demain ?
Notre société est en train de changer de visage. Non plus fondée seulement sur des rapports de force mais sur des rapports de flux, non plus guidée par l’individualisme exacerbé ou sur la logique de l’affrontement mais sur la nécessaire solidarité.
L’avènement de cette société de la fluidité est inspiré notamment par les sciences qui depuis plusieurs décennies expliquent que les liens ou les interactions sont plus importants que les éléments matériels qui constituent notre monde physique ou biologique.
Et ce nouveau regard nous invite à aborder autrement les grands défis actuels : économiques, sociaux, environnementaux.
« Je propose une nouvelle approche pour construire ensemble l’avenir et sur-vivre à la complexité du monde et à son accélération. C’est la société fluide. En tant que prospectiviste, mais aussi surfeur de l'océan et d’Internet, j'ai choisi le surf comme fil rouge de ce livre. Ne dit-on pas surfer sur internet, sur les sondages, sur l’opinion publique, sur les valeurs ?
Le surfeur ne crée pas la vague, par nature aléatoire et chaotique, il utilise sa force, sa puissance pour le plaisir, le défi vis-à-vis de lui-même.
Surfer la vie c’est savoir profiter et jouir de l'instant, être à l'écoute de son environnement, de ses réseaux, évaluer en temps réel les résultats de son action et s’adapter à l’imprévu. Je souhaite fournir à chacun des clés pour surfer "
Pour les photos, Mr Cup finira par me dire où il les a collectées.
Je ne trouve plus la source de ce flux là.
Rédigé à 23h08 | Lien permanent
Balises: La transition fulgurante, société fluide, surfer la vie, vers un bouleversement systémique du monde
(...)
Le lendemain, elle ramassera des fleurs de rocaille
et les posera sur la table du salon.
(...)
(...)
III
"elle là
sans langue
et tout le temps qui revient vite
ne pas pouvoir dire son histoire
et pourtant être pris
dedans
ce n'est pas l'exil
c'est avant
entre
là-bas est encore là
mais pas ici
elle est passée de l'autre côté
ombre
pas encore autre
parmi d'autres
comprendre
tout son visage
vite
sinon
il ne lui reste que la fuite
ou bien rentrer sous terre
IV
visage encore ce
visage
en tête avec
des bouts d'histoire
apprise autour
on arrive toujours à savoir
un peu
on voudrait surtout pouvoir toucher
soigner
on voudrait c'est dire on
ne peut pas rester
face à cette tête
on veut partir
elle aussi
on va faire quelque chose
mais d'abord on veut se sauver
respirer
on ne supporte plus
et
on ne peut laisser ainsi
"on lui demande l'impossible"
VI
maintenant
il n'y a plus de voix du tout
seulement la peur d'être là
sans lieu
à tort
(...)
VII
sa peur
on la connaît un peu
quand tout le corps se serre
dans l'oeil
on a regardé ainsi
déjà
être dans ce ressac
d'être quand personne
ne jette une couverture sur qui
grelotte
attendre là maintenant
quand tout tremble
autour
on retrouve cela
ramène le visage
en boucle
il insiste appelle appuie
sur une panique ancienne
s'en défaire
on ne peut pas
X
(...)
on ne bouge pas
le visage revient
fragile tête de cendres
fin de "je ne" mais
un peu de terre posée pour d'autres."
Antoine EMAZ. Je ne.
Tarabuste Editeur.
Rédigé à 09h09 | Lien permanent
(...)
Quinze années de vie.
Quinze année d'une belle présence au monde.
Bel anniversaire à toi, ma grande fille.
(...)
Rédigé à 07h53 | Lien permanent
(...)
Il y a un presque un an, je réalisais la "capture" et le montage de leur expérience, Salomé Danse.
ça et tant me permettent de mesurer l'importance de ce champs de création là.
(...)
"Notre société hypersentimentale, dans le pathos comme dans la joie excessive, ne laisse aucune place à l'expression des sentiments. A l'école comme en entreprise, qui ose se montrer vulnérable ?
La scène apprend à poser son regard, à accepter d'être regardé. Accueillir son personnage suppose de laisser tomber ses défenses. Pour lui prêter toute la palette des sentiments, l'enfant doit puiser en lui. La densité de la personne jaillit de son authenticité.
Qu'est-ce qui nous empêche de vivre le présent ?
L'inquiétude.
Le présent est la seule dimension qui existe.
Vivre le présent signifie être tout entier à ce que l'on est : corps, coeur, esprit.
Or dans tous les arts vivants, cela recquiert une présence de l'artiste à soi, au monde. Ils engagent la personne, sans concession.
L'expression artistique unifie l'être"
Elisabeth Toulet. La beauté à la rencontre de l'éducation.
Rédigé à 11h13 | Lien permanent