Immemory

Dans l'eau du temps,

(...)

Nous sommes revenus sur le continent.
Les enfants nous ont rejoints.
Nous avons longé les côtes du temps juillet
Nous avons retrouvé ici aussi
La lumière encore et toujours
là. Août à nous, autrement.

car

"Dans l'eau du temps qui coule à petit bruit,

Dans l'air du temps qui souffle à petit vent,

Dans l'eau du temps qui parle à petits mots

Et sourdement touche l'herbe et le sable ;

Dans l'eau du temps qui traverse les marbres,

Usant au front les rêves des statues,

Dans l'eau du temps qui muse au lourd jardin,

Le vent du temps qui fuse au lourd feuillage

Dans l'air du temps qui ruse aux quatre vents,

Et qui jamais ne pose son envol,

Dans l'air du temps qui pousse un hurlement

Puis va baiser les flores de la vague,

Dans l'eau du temps qui retourne à la mer,

Dans l'air du temps qui n'a point de maison,

Dans l'eau, dans l'air, dans la changeante humeur

Du temps, du temps sans heure et sans visage,

J'aurai vécu à profonde saveur,

Cherchant un peu de terre sous mes pieds,

J'aurai vécu à profondes gorgées,

Buvant le temps, buvant tout l'air du temps

Et tout le vin qui coule dans le temps."

 

Géo Norge, extrait de Oeuvres poétiques

Infiniment

 

(...)

"Infiniment nous cherchons un abri. Un lieu où le vent siffle moins fort. Un endroit où aller. Et cet abri est un visage, et ce visage nous suffit."

Olivier Adam. Falaises.

(...)

 

Toute la paix d'une journée d'été, terrasse immense de temps arrêté.

(...)

(...)

Troisième jour de cueillette de mOments sur l'île.
Le sOleil est revenu après s'être fait attendu.
Il y a des chOses qui travaillent en sOi, mais 
ça ne se voit pas, l'innOcence est belle aussi.
C'est tout rOnd, tout fOrt en éléments de nature, 
nature.

"Terrasse immense de temps arrêté, avec dans le plaisir parfumé de l'instant toute la paix d'une journée d'été".

Philippe Delerm. 2001

et Louis-René des Forêts

"Le gris argent du matin, l'architecture des arbres
perdus dans l'essaim de leurs feuilles.
Le parcours du soleil, son apogée, son déclin triomphal.
La colère des tempêtes, la pluie chaude qui saute de
pierre en pierre et parfume les prairies.
Le rire des enfants déboulant sur la meule ou jouant le soir
autour d'une bougie à garder leur paume
ouverte le plus longtemps sur la flamme.
Les craquements nocturnes de la peur.
Le goût des mûres cueillies au fourré où l'on se cache et qui
fondent en eaux noires aux deux coins de la bouche.
La rude voix de l'océan étouffé par la hauteur des
murailles.
Les caresses pénétrantes qui flattent l'enfance sans
entamer sa candeur.
Le bel été qui tient les bêtes en arrêt et l'adolescent
comme un vagabond assoupi sur la pierre.
Le pieux mensonge filial à celle dont le cœur ne vit
que d'inquiétude.
Le vin lourd de la mélancolie, le premier éclat de la
douleur, l'écharde du repentir.
Les fêtes intimes d'une amitié éprise du même langage, l
a marche côte à côte sur le sentier des étangs où chacun suspend son pas aux rumeurs amoureuses des oiseaux.
L'attente du petit jour, l'ivresse d'avoir peur, les risques encourus aux clairières à franchir d'une foulée haletante.
La fille pendue à la cloche comme un églantier dans le ruissellement de sa robe nuptiale, le feu pervenche de ses prunelles.
Le cri émerveillé des naissances. La riante turbulence des oisillons qui s'éveillent et s'abandonnent au vertige encore inouï de la langue.
La foudre meurtrière.
L'enfant si belle couchée dans la chaleur blanche.
Le temps qui les en éloigne cruellement sans desserrer la souffrance.
Les nuits de mauvais sommeil, la parole perdue, son dépôt amer.
Les pages embrasées par liasses comme on se dépouille d'un habit impur.
Le coude à coude serré dans l'abandon au rêve d'un
renouveau qui abolirait les distances.
Tout ce qui ne peut se dire qu'au moyen du silence, et la musique,
cette musique des violons et des voix venues de si haut
qu'on oublie qu'elles ne sont pas éternelles."

 

Rien que la vie

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"Le langage (photographique ?) n'est rien s'il  n'est pas lumière.

Dés qu'il y a un rayon de soleil, je m'y précipite : il n'y a que la lumière qui puisse nous être une aide.

Ainsi, par l'écriture (photographique), je suis entièrement en paix, mais cette paix est la paix des bivouacs : elle ne dure pas.

Peut être que le paradis, ce serait d'être tout entier présent, sachant qu'on ne va pas vous tuer, d'avoir le coeur ouvert comme un ciel et que personne ne va y mettre le feu

Le paradis, c'est peut être d'être sans défense sans se sentir menacé. L'écriture, la photographie permettent ça. "

à partir des mots de Christian Bobin.

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Photographier, c'est savoir dérober des secrets.

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Une belle rencontre

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En mai dernier, S. et moi avons rencontré Piers Faccini et Vincent Segal à Fontevraud. 
Nous les avons accompagnés quelques heures durant jusqu'au concert de la fin de journée.
Nous avons branché notre microphone et saisi ce moment là.
C'était une rencontre très forte.
Ces 13 minutes là disent peut-être la qualité de notre présence réciproque.
Je termine ce jour le montage.
Le sujet sera diffusé probablement sur RCF cet été.

(...)

Lili&Bruno

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Bien sûr il y avait eu cette première écoute coup de coeur chez mon fleuriste (?!)
...
Hier soir, ils se produisaient, père et fille au village, devant une trentaine de personnes.
C'est toujours au moment où vous vous y attendez le moins...
...
Lili n'a pas 20 ans, je crois.
Son papa Bruno est musicien.
Elle joue du piano. Lui de la guitare.
Elle a une de ces voix qui contiennent toutes les voix.
Elle enchaîne avec une facilité et une virtuosité déconcertante une bonne vingtaine de morceaux.
Elle chante chaque été et entre tout le reste.
Ils habitent Saumur, je crois.
...

Nous sommes Sous le Charme.

...

extrait (pas en live alors avec un peu moins de grain de la voix)

 

 

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"J'habite la demeure du possible. Elle a plus de portes et de fenêtres que la demeure de la raison"

Emily Dickinson.

Il ne reste dans son regard qu'un peu de buée prise pour du ciel

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Le clown et l'enfant
à voir ici : https://youtu.be/50EqJnsfjNo

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"La main ouverte est l'impasse
où se termine chaque homme.
En la fermant, il fait la somme
d'un néant qui ne laisse pas de traces.

Il ne reste dans son regard
qu'un peu de buée prise pour du ciel
que l'ombre perdue d'une aile,
ou le reflet des vitres trop souvent traversées.

Les murs reculent devant lui
mais, derrière, d'autres plus épais
se croisent comme des épées
qui font croire que le jour luit."

Lucien Becker, Rien que l'amour

 

La sensation de présence.

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Ohhhh Virginia !

"Il n'y a qu'une chose qui vaille la peine d'être dite : ce que l'on sent."
...
"La joie de vivre est dans ce que l'on fait."

Virginia Woolf.

 

Aller jusqu'au bout de ce qu'on peut.

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La dernière (très grosse) semaine de travail avant les vacances.
Les mots de Deleuze ne seront pas de trop.

Marcher dans la lumière (2)

 

 

 

 

 

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Mercredi 15 juillet. 22h30. Vion (72).
Sortie de concert.

Autres photographies : ici.

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"Je suis un peu comme Joseph. Je cherche des refuges, des planques, des chemins de traverse. Moi, je prends souvent la tangente d'un sourire, d'un fil de fumée bleue, d'une photo à prendre, d'un livre. Je fais le mur, je saute par la fenêtre et déguerpis dans la forêt nocturne. Les livres, les photographies sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le coeur des gens"

à partir des mots de Thomas Vinau.
La part des nuages.

(...)

Merci à l'Ensemble Vocal Seguido de me permettre de semer encore et encore.

 

 

(...)

Nous sommes en juin 2012.
J'habite pas trop loin d'ici mais là bas
dans ma maison Loire.
Je vis seul, avec mes enfants.
Elle me rejoint parfois.
Je lui fais signe souvent. Le sait-elle seulement ?
Ce soir, j'ai traîné un peu sur ces lieux.
J' y ai croisé des roses encore, des hirondelles, des pieds dans l'eau et des aspirations.
et parce que "Chaque désillusion ouvre l'espace pour imaginer un nouveau possible"
j'avance.

Marcher dans la lumière

(...)

Des retrouvailles d'été avec l'Ensemble Vocal Seguido.
J'aime entrevoir et saisir leurs énergie(s) et présence(s).
Du plaisir partagé.

(...)

"L'instant est béni. Tout le reste n'est que souvenir."

...

En extrait ici,
premières photos au dedans...
avant le dehors.

 

 

Danse conscience.

 

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(...)

Ce week-end, j'ai regardé danser et j'ai dansé aussi.
Un champ déjà là mais nouveau.
Enfin ?
Faut le faire et le dire, non ?

(...)

 http://fr.calameo.com/books/003484935b3c6ef88409a

 

(...)
Sans me lasser, jamais.
Le présent et le passé.

Il faut que la vie vous arrache le coeur sinon ce n'est pas la vie

(...)

Un été...émouvant, poétique, sensuel et hypnotique, sensible, délicieux et envoûtant.

(...)

Et là, à venir,
quatre jours...
sans écran...
entre corps conscience et océan.

(...)

Ce soir, Tralalire et Lire à l'air.

http://tralalirelirealair.blogspot.fr/

http://tralalire.jimdo.com/

Je suis à nouveau "lecteur public".
Joie(s).
Au programme : la météO.
Au programme : les 4 saisons de l'été.

Le corps raconte l'histoire et la personnalité de l'être qui l'habite L'individu transpire toujours dans sa danse. Voilà pourquoi le geste parfait reste humain.

(...)

Trop de photographies à partager pour mettre sur immemory.
Un petit site pour faire mémoire :
http://laurent49.wix.com/souvenirs2015-salome

Les murs murent. SALOMÉ DANSE

(...)

 

Il ne reste que
... le tonnerre
... du coeur.

 

(...)

Une captation. Un montage.
Une énergie saisie.
Et la beauté.
Merci à tous les danseurs,
Merci à Marie.

(...)

"La danse contemporaine est une danse qui s'interroge sans cesse, toujours en état de recherche pour aller plus loin dans la compréhension du corps et de ses liaisons directes avec l'esprit.

Réussir à lâcher prise afin de laisser parler le corps, découvrir l'improvisation par le jeu permet de réveiller la spontanéité et la créativité de chacun.

 "Quel est le meilleur moyen de faire ce mouvement? Comment lui donner une fluidité parfaite? Quel sens lui donner et pourquoi?"

 Voici les questions que Marie Lecocq se pose régulièrement, pour faire découvrir à ses élèves les chemins les plus courts vers la danse qui sommeille en chacun de nous...

 Marie Lecocq, chorégraphe de la compagnie professionnelle du même nom (Cie ML) transmet sa passion pour cet art exigeant en leur donnant le goût de la rigueur et de la précision dans le geste.

Forte de son expérience, elle crée avec ses élèves, chaque année, un nouveau spectacle au théâtre de Douai, écrin merveilleux qui les fera rêver longtemps..."

http://salomedanse.jimdo.com

Tout se donne à voir, sur le ciel d'un visage

(...)
parce que nous ne sommes faits que de cela
de cette lumière
ne rien savoir jamais
la joie comme une sainteté
l'enfance.
Merci à Marie et à S. de me permettre de vivre
ces instants là.

Les murs murent (mais pas tant que ça)...

(...)
C'est la quatrième année.
Après les noces de Perles : 
https://www.youtube.com/watch?v=9QKXe8v8DGM

Retrouver les unes et les autres
la lumière et ce qui précipite le temps
une porte qui s'ouvre
en un éclair

ça parle des vagues et de ce qui nous éclabousse
ça parle de beauté et de présence.

Quelques photographies avant la mise en mouvement.
Montage à venir...

 

Combinaison

Paris, 5h45

"au fond c’est le silence
au téléphone entre les mots
qui compte
comme un battement
du cœur de l’autre
une montre la nuit
qui fait du bruit
contre lesquels on ne peut rien
on sent que tout est loin
trop loin parti
qu’une fois en ligne
tout est perdu
alors on fait comme si
tout était simple en évidence
on parle de choses et d’autres
on remplit les vides
mais le silence
entre les mots
dans un poème au téléphone"

François de Cornière