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J'ai troqué depuis quelques semaines mon appareil photo "maous costaud" pour une version mobile portable. N'empêche. Bien des moments, instants, choses, émotions, objets sont saisis. Evidemment d'autant plus en "voyage".
Il faut choisir. Renoncer. Moments vécus, temps comme des grappes de raisin, à récolter, doucement. Garder pour chaque jour juste ça, cinq, six photographies, c'est beaucoup déjà.
Et des échos de vie aussi.
La stupéfiante Jeanne par exemple.
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Et puisque mon grand garçon Martin du haut de ces dix et quelques seulement années s'y met.
J'ai plaisir à partager cet espace ici avec lui -->
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Je suis d'accord avec Thomas, oui "dans la vie, il faut mettre des formes sinon ne reste qu'une boucherie parfumée. C'est important les formes."
Alors oui, c'est vrai, "en gros, on est des étincelles perdues, de la poussière d'étoile et de boue, l'espace entre deux doigts qui claquent, la distance entre le rien et le rien, éperdus et patraques, des dieux sans mode d'emploi, moins que des bêtes, un rire perdu dans la grande soupe cosmique, une allumette qui ne sait pas quand elle s'éteint. Mais accroche toi, bats-toi, la vie est belle bien qu'elle ne t'appartienne pas et on peut tout avoir à l'usure, même le monde. "
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Mais je fais comment moi pour trouver du temps pour écrire le monde ?
Ce matin ("même si certains matins sont conquérants")...
je vais manquer de temps pour mettre des mots sur la journée d'hier.
J'aurai mis à défaut ces mots-images, ces instantanées, ces petits condensés, parfaitement solides, parfaitement vains.
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D'hier encore, je garde aussi...
Et puis je garde enfin (et pour dire vite)
une arrivée dans Barcelone qui ne semble jamais finir, des copilotes hors pair, des feux rouges ou verts, des taxis jaunes et noirs, des clés à prendre ou à laisser, ce lieu rare et pas cher, un périple en ville à pas comptés, des regards silencieux ou gênés, l'eau qui tombe des clims, des choses uniques et simples, la profusion et la simplicité, une table en bois et des chaises, des fêtes qui se préparent et d'autres qui se terminent, mon besoin de peau, le jour 2.