Que restera t-il lorsque l'oubli, sur la matière de nos vies, aura accompli son travail d'anéantissement ? De chaque existence subsisteront simplement quelques souvenirs et pour tous, identique, le même merveilleux malheur d'aimer, le sentiment immense d'être malgré tout vivant, la somme des quelques instants où se tient et s'efface toute la succession des jours.
Ce matin par la fenêtre, le ciel est d'encre. J'écris. Le café posé là. Tout le monde dort, encore. La pluie plus tôt, une averse. Je vais aller marcher.