« juillet 2017 | Accueil | septembre 2017 »
(...)
« Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi, tu diras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai.
Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux.
Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses princes, à ses prêtres et à tout le peuple du pays.
Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi »
Rédigé à 07h54 | Lien permanent
(...)
J'aime sa radicalité. Sa présence. Son exubérance. Son mauvais goût. Ses questionnements. Son Humanité.
J'aime le texte de Charles Péguy. J'aime cette idée de l'enfance d'une sainte. J'aime la présence de Lise Leplat Prudhomme. J'aime la folie de Découflé.
J'aime ce film comme tous les films qu'il a réalisé.
Mr Dumont, vous me faites du bien à mon âme.
Rédigé à 00h01 | Lien permanent
Balises: Dumont Jeannette film en ligne Lise Leplat Prudhomme
Le philosophe Philippe Gros nous dit comment la désobéissance rend libre.
Extrait
(...)
E. Désobéir deviendrait « une déclaration d'humanité » ?
F. Oui. C'est reprendre la main sur sa liberté, sa marge de manoeuvre, sa capacité d'initiative. En même temps, il faut expliquer que cet acte de solitude ne nous enferme pas dans notre singularité, mais qu'au contraire cela nous ouvre au sens de la justice, de la solidarité. J'essaie de montrer dans mon livre que le contraire de l'universel n'est pas la singularité, mais le conformisme. Le plus important est de comprendre que désobéir, c'est être capable de désobéir à soi-même, à la part passive de soi, un peu ankylosée.
E. Même mettre son téléphone sur le mode avion est parfois vécu comme une transgression !
F. Vous savez pourquoi ? Parce que l'on se rend compte alors que le monde continue très bien sans nous. Mais on craint cette vérité-là. La connexion permanente nous permet de rester dans l'illusion que le monde bouge avec nous. On ne veut pas voir que la réalité, c'est que tout le monde s'en fiche ! C'est pourtant une leçon que portent les plus vieilles sagesses...
E. Cette dissidence douce, c'est aussi l'idée de retrouver une forme d'enfance ?
F. Oui certainement, une certaine fraîcheur, une spontanéité. Parce que désobéir à la course permanente, c'est se donner les moyens d'être présents à nous-mêmes. Retrouver ce plaisir d'être un peu en compagnie de soi. Je crois que la dissidence commence par là, par la responsabilité de répondre présent.
(...)
(...)
E. Pourquoi dites-vous que l'amitié est « une machine de guerre contre la tyrannie de l'obéissance » ?
F. Il y a une manière de faire société dans l'obéissance. C'est ce que j'appelle la condition tyrannique : se retrouver ensemble, réunis et soudés par l'obéissance au même chef, aux mêmes idées, aux mêmes injonctions. Mais la véritable amitié, c'est être prêt à partager avec quelqu'un ses incertitudes et ses inquiétudes par la parole, dans l'échange de nos petits bouts de vérité. Cet échange fait tomber le pouvoir dans ce qu'il a de plus tyrannique, c'est-à-dire l'adoration béate d'une seule vérité.
E. Réfugié dans les bois, le philosophe Thoreau pose une question assez radicale aux gens trop débordés...
F. Oui, il pointait ce qu'il pouvait y avoir d'absurde à demander par exemple : « Je n'ai pas le temps, mais je suis terriblement amoureux, peux-tu aimer cette personne à ma place ? » Les choses les plus importantes de notre vie sont celles pour lesquelles on ne peut pas se faire remplacer. Ce que j'appelle la dissidence civile, la désobéissance authentique, c'est la reconquête de cette idée : personne ne peut désobéir à notre place.
E. Au fond, c'est une manière de rester fidèle à soi-même...
F. Oui. La Boétie dit : « À force d'obéir, vous devenez les traîtres de vous-mêmes. » C'est une vraie claque ! Personne ne vivra notre vie à notre place. Et La Boétie ajoute cette espèce de secret incroyable : « Pour être libre, il suffit de le vouloir. » On s'imagine des choses très compliquées, impossibles, sauf que non. Épicure parlait de la même chose en disant que ce qui nous effraie, c'est la simplicité du bonheur. Parce qu'à partir du moment où on la découvre, on s'aperçoit que l'on a été nous-mêmes les artisans de notre propre malheur. Désobéir provient d'une conversion intérieure, sinon à quoi bon ?
(...)
Rédigé à 13h00 | Lien permanent
Balises: Désobéir : comment l'insoumission peut nous rendre plus libre et heureux
(...)
(...)
"De chaque instant, si nous savions, nous devrions faire un trésor, élever un totem, ébaucher un talisman. Mais par orgueil ou par mépris, nous ignorons la lumière dansante devant nos yeux, nous ignorons cette beauté passagère, sa puissance invincible. Et nous sombrons peu à peu dans des méandres de boue, empruntons les chemins sans issue, recherchons la pénombre des corridors."
(...)
"Ecrivant, on marche dans l'inconnu, comme au coeur de certaines musiques où la beauté s'improvise au fil des notes, des chants nocturnes, des blues des tout premiers ouvriers agricoles enchaînés chez leurs Maîtres, au fil d'un saxo ou d'une clarinette.
Ecrivant, on s'évade des lois du monde, on s'efface de la haine des choses, des soucis, on frôle la mort, cet état de reclus que plus personne n'accepte.
(...) Ecrire, c'est savoir un peu plus tôt que les autres que l'on va mourir et que rien n'est plus naturel que ce lent parcours. Rien de plus."
(...)
De très loin, quelqu'un lui écrit. C'est une femme. Il ne sait presque rien d'elle.
(...) le soir, la journée achevée, elle brûle ses yeux, ses dernières forces dans la lecture, dans la lecture des petits livres que le monde recouvre de silence. Elle vient chercher de l'or, de l'eau fraîche dans les pages des poètes, elle vient prendre à bras le corps cette richesse minuscule, inexplicable que l'on retrouve dans les pages piétinées, ensevelies, dans les livres qui ont couru sur les routes, elle vient offrir à ces livres-là toute la joie qui leur manque. Ainsi est le travail des lecteurs, des vrais lecteurs : ils délivrent la puissance secrète des pages. On voudrait les remercier, ces frères que nous ne verrons jamais. Mais les mots nous manquent et puis nos letres seraient si maladroites.
(...)
Elle marche, invisible sur les routes et c'est elle que nous poursuivons partout sur cette terre. Elle se nomme l'absence et se pose à notre chevet dès la naissance à la façon d'un oiseau sur un fil et, sans fin, nous murmure son chant. Elle se vêt du visage des morts, elle apparaît entre les mains des nouveaux-nés, elle gémit dans les chambres d'hôpitaux, elle va ainsi les marées. Elle est notre ombre et notre soleil. Une sorte de flux, de reflux. On la sent tellement présente dans d'immenses salles vides, dans les églises désertes, entre les murs des monastères à l'abandon. Mais, n'allez pas croire, elle n'est pas dieu, elle n'est d'aucune religion. Elle est dans l'amour, dans la fraternité impossible, dans la fuite même du serpent. Elle est tout aussi bien dans ce qui sépare que dans ce qui assemble. Elle est le legs que nous ferons à tous ceux qui viendront après nous fouler la poussière de cette vie. Elle est dans le regard du mourant, dans ce regard dont s'échappe deux petites mains tâtonnant dans l'azur.
JOEL VERNET
Rédigé à 00h06 | Lien permanent
Quelques uns de nos coups de cOeur, films vus au festival de Douarnenez.
...
...
...trois extraits de Makala ... .... ....
(...)
A Douarnenez, au quarantième festival de cinéma
On a croisé des gens, des mains, des destins. Des engagés, des militants du grand ou du minuscule. Des gueules cassées, des sans bras, des sans voix, des sans papier, sans genre ou de trop. On a vu des gens trop beaux, très libres, souvent à la marge, refusant le système délétère de "travailler plus pour gagner plus". Des accrocheurs, des passionnés, des habitants habités, des résistants, des qui font comme ils peuvent mais tant surement. Pour le droit à la différence.
On a fait halte dans des îlots sous les lampions, écumé des bouteilles de vin et ouverts quelques livres (Chamoiseau, Nicolas Bouvier). On a dansé un peu mais pas très bien. On a eu quelques déclics. On s'est mis quelques claques mais pas de gros mots. On a écouté des conférences de loin, crée des liens mais de loin aussi. On a oeuvré au creux dans les regards et les sourires. On a pris le temps. Et c'était bien.
Rédigé à 23h09 | Lien permanent
(...)
Dix jours au réveil à la belle étoile en sauvagerie d'éléments, à même le sol, la mer, la roche.
Dix jours durant, dans des lieux refuges, sans gens, les mouettes, la rosée, les deux tentes pour le corps, la tête dehors.
Dix jours, corps fourbus, choyés par l'air, les vagues, l'eau froide.
Dix jours carte postale.
Un matin, un policier municipal nous a délogé. Un autre, un ramasseur de mûre nous a salué.
Il y avait la légèreté du silence, les rochers, les chênes, les eaux froides.
Le champs des mouettes et des nuits d'encre.
La crique, les récifs, les cormorans.
Rédigé à 22h21 | Lien permanent
(...)
18-26 août 2017 – Douarnenez
Le Festival de cinéma de Douarnenez happe, montre, démonte, embrasse et embrase les cinémas du monde… De tous les mondes. Il interroge aussi les peuples, les minorités, les individualités, mis en scène. Mais pas que ! Hors les cinéastes, il accueille, étreint ses invités: Aborigènes, Sourds, Papou, Kanak, Rroms, Voyageurs, Maoris, Catalans, Bretons, Intersexes, Kurdes, Mapuches etc. La palette est infinie mais choisie. Toutes et tous sont tombés en amour, ici, là, au gré des images projetées, des paroles, des frôlements d’êtres, des échanges de regards, des engueulades, des foudroiements d’amitiés, de fraternité.
(...)
(...)
On part aujourd'hui pour 10 jours.
On passera 8 jours au festival de Douarnenez.
On sera à 2, à 3, à 10, à 1000...
Emma prend ses chaussures, sa planche, ses envies de grand air.
Nous, on prend toutes nos passions.
Rédigé à 08h57 | Lien permanent
(...)
On s'en va loin des alibis et des malédictions. On voyage chaque jour dans nos contrées de lieu en lieu. Hier soir, une nouvelle île de Loire. L'impulsion du mouvement. Ce bonheur est si léger qu'il peut parfois laisser place à un grand choc dévastateur. La puissance de l'abandon. S'abandonner au coup de foudre de la lumière et des formes. Savourer le plaisir de vivre. S'émerveiller de l'Homme face au temps : magie de la vie et de la mort
Rédigé à 08h03 | Lien permanent
(...)
"Ce qui fait qu'une parole est belle, c'est ce qui en elle est vrai. Ce qui fait qu'une parole est vraie, ce n'est pas telle ou telle partie de cette parole, c'est une chose extérieure à elle, c'est une chose qu'elle vous donne à entendre : la force. La force qui n'est pas éphémère. Une force que l'on n'aurait pu se donner. Une force qui recueille toutes nos faiblesses, sans les détruire.
Ce qui fait qu'une parole est vraie, c'est la joie qu'elle nous donne - comme une transfusion de l'âme, comme un recueil de toutes les lumières dans la faible lumière de nos yeux."
Christian Bobin. Un livre inutile.
Rédigé à 22h32 | Lien permanent
(...)
Quelque chose comme une clairière, un champs, une étendue et l'arbre au milieu, les noeuds, le fil comme un ciel. Quelque chose comme un leitmotiv, un émotif, une éclaircie, une embellie, une terre vierge, une étendue, une femme qui se déprend, s'étend, se laisse entre-apercevoir. Quand le temps construit l'ombre, le creux, les mots comme des oasis de chair et d'âme, des colliers de mains, de bouches, des instants missionnaires, coléoptères, scaphandre ou papillon. Se taire ou parler fort. Dire tendrement. Dire vrai. Pour rien, je crois pas, les bras dans le vide, dans l'air, et soudain dans la poitrine, une clarté nouvelle.
(...)
Rédigé à 16h12 | Lien permanent
(...)
Penser le monde, penser notre condition d'Homme, penser ce que cela engage.
Je découvre depuis quelques temps la philosophie de Vladimir Jankélévitch.
Sur l'amour, cet homme me parle au coeur.
Tant et si bien, tant d'échos.
Rédigé à 08h26 | Lien permanent
(...)
On croise les mots, les pensées, la philosophie comme une poésie pour nos vies. On s'appuie dessus, on court après, on bâtit des ponts, des nomenclatures pour le monde qui vient. On s'assoit, on se construit, on s'affecte par tant, on s'efforce, on s'entortille, on se débrouille pour ouvrir de nouvelles portes avec les livres qu'on tient devant puis dedans. On prend des notes, on saisit, on lâche, on entend, on ne parle pas, on dit. Il est question de frontières, de courage et de liberté et de migrants. Les livres que l'on partage ces jours derniers, ce sont ceux de Billeter, de Chamoiseau, de Cynthia Fleury.
Pour frères migrants de Chamoiseau, et pour ma part, je pourrai presque recopier le livre dans son entier ici.
Il infuse ma pensée, ma vie. et c'est beaucoup.
Car oui :
"Frères migrants de Chamoiseau, c’est d’abord ça : des pages qui nous éloignent de la logorrhée insipide et terriblement frelatée d’une époque où l’on surenchérit à l’envi, jour après jour, les maux les plus pernicieux des enfermements, par les mots les plus éculés des rétrécissements. Ce sont les rétrécissements de la pensée, ceux qui nous soustraient aux vigilances pourtant indispensables. Mais ce sont aussi les rétrécissements auxquels on se sera habitué, collectivement et individuellement, devant les lâchetés si caractéristiques de l’époque qui bon an mal an ont envahi les consciences, au gré de bien étranges « banalisations » dont les médias tiennent pourtant la chronique régulière, et comme une accoutumance désabusée aux malheurs du monde. L’essai de Chamoiseau, qui tient en cela du pamphlet, secoue les consciences et sonne l’alerte, devant la nature même de ce qu’on s’est résolu à nommer la « crise des migrants », et ce qu’elle révèle de ce désordre humain mondialisé où nous baignons tous. Il en interroge en profondeur la nature vraie, nous force à en redéfinir la signification, et nous appelle à un sursaut."
(...)
Rédigé à 11h33 | Lien permanent
Rédigé à 15h09 | Lien permanent
(...)
En septembre dernier, je rencontre à Paris, à l'improviste, Gaël Faye.
En octobre, je propose une émission spéciale pour évoquer son Petit Pays.
Je suis effectivement, mais encore, je suis présent à ma façon, je suis débutant.
Cet été dans Un temps pour lire, on joue la carte de la rediffusion.
https://rcf.fr/culture/livres/un-temps-pour-lire
(...)
Batteur battant aux appels de ma ville
rapeur frappeur à l'ivresse de mes tripes
je délire et je tangue au fracas de ma langue à mes roues cycloneuses
je dérape aux zigzags de mes mots à dentelles d'ouragan
mes paysages écrabouillés au tournoiement du vent
coïncidence et connivence
mes affres et mes balafres
mes joies et mes vertiges au tressaillement du masque
mon ombre écartelée d'oubli et d'épouvante.
Mes amours me reviennent amalgame d'utopies et de tendre violence quand je mange mes silences
je m'en vertige à contempler ma ville debout
hors des vestiges de l'ombre
entre pierre et poussière
entre l'or invisible et la boue des ténèbres
entre ordures et lumière
je nage inépuisable
Frankétienne, journal d'un paria
Rédigé à 02h57 | Lien permanent
(...)
Parce qu'elle.
Elle.
Elle au pluriel, au firmament, dans les miroirs, les mots de victoire ou de défaite, les combats doux ou terrifiants
dans les champs, dehors dedans.
Elle parce que c'est la pierre la peau le sang le chaud le frôlement des mains la couleur des couchants
Et tout ce qu'on a tenu, le ténu ou le grand, dans nos mains, nos mains réunies enfin.
Parce qu'elle.
Elle.
(...)
Rédigé à 08h01 | Lien permanent
(...)
Nouvelle journée livre, livre et nature, livre et résonance, livré en pâture, en champs, en arbre, en branche et racine.
Les mots guident mes pas. Les mots de Mélancolie, de Curiosité et de Deuil pour pas changer.
Puis une histoire de la photographie pour débuter le livre à venir avec le travail sur les cyanotypes qui va débuter demain (avec la réception des produits) et à suivre.
Puis les champs encore.
Hier, la lune a brillé fort sur notre promenade en bord de nuit. Le bout de forêt là en face, un cimetière de pins, un passage, des torses nus. Eclats de tendresse.
Aujourd'hui bien des envolées traversées et des pensées.
Les mots de Philippe Forest, - Une fatalité de bonheur -
"J'étais cet enfant, élevé parmi des livres, et peut être les préférant à la vie, convaincu qu'ils valaient mieux qu'elle puisqu'ils en livraient le sens. A la condition de savoir vraiment les lire. Comme si chaque livre constituait un rébus, une devinette et qu'il fallait donc, encore et toujours, retrouver la forme de la chose derrière la forme du mot, repérant le lien qui les lie et qui se trahit, pour l'oeil exercé, à la lettre initiale désignant l'être ou l'objet qu'elle imite.
"La curiosité est une vertu majeure. Et je crois que c'est elle qui m'a sauvé la vie. La curiosité : le désir de savoir ce qui venait avant, ce qui viendra après. Comme si la vie était un livre ouvert au beau milieu d'une histoire déjà commencée et appelée à se poursuivre, dont on ignore à peu prés tout, à quoi l'on ne comprend presque rien. Puisque du livre de la vie, on n'a jamais sous les yeux que la page du présent.
Au commencement était la curiosité. Elle nous met au monde, elle nous maintient en vie.
La curiosité et le désir, mère du désir. La curiosité pour la vie, avant tout.
La curiosité, c'est le nom qu'on donne à amour s'il lui en faut un. Je crois que je me lasserai plus vite d'ouvrir un livre que de regarder passer une femme dans la rue. L'envie ne s'use jamais d'aller vérifier entre ses jambes la même évidence vide. Tout le pathétique de la vieillesse tient même à ce que ne disparaisse jamais la primitive curiosité de l'enfance quand manquent de plus en plus les moyens purement physiques à l'aide desquels on s'imagine pourvoir l'assouvir. "
ceux de Taubira, murmure à la jeunesse, reprenant les mots de Camus
“Chaque génération sans doute se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse.”
ceux d'Alexandre Hollan.
Le tableau pense
Se promener dans la beauté. Aller d’un arbre à l’autre, d’une technique de peinture à l’autre.
Observer ce monde qui a ses intérêts, bonheurs, charmes. Je me donne à cette vie séduisante qui paraît futile, mais une organisation secrète se cache en elle.
Une pensée plus libre est en principe capable de rester hors de cette vie de satisfaction, hors de son motif. mais la force de cette pensée est très limitée.
27.9.09, la nuit.
Le fil de ma pensée. Le laisser se rallonger. Il cherche à rejoindre une expérience : il cherche à comprendre.
La pensée linéaire tente à relier des expériences qui ne sont pas vraiment ni réelles, ni inexistantes. Cette pensée, logique, raisonnante ne peut pas encore procéder par l’englobement.
Rédigé à 18h31 | Lien permanent
(...)
"Un journal intime est une entreprise de lutte contre le désordre. Sans lui, comment contenir les hoquets de l'existence ? Toute vie est une convulsion : une semaine passe au soleil, une autre dans l'ombre, un mois dans la paix, un autre sur la crête.
Tout cela ne fait pas un destin, mais un effroyable battement.
Le journal est une bouée de sauvetage dans l'océan de la vie.
Chaque soir, on y revient.
On lui voue sa fidélité.
Et grâce à lui, une ligne se dessine, la vibration s'apaise en très légère oscillation"
d'après Sylvain Tesson.
(...)
Rédigé à 09h05 | Lien permanent
Balises: Un journal intime est une entreprise de lutte contre le désordre