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"La vie est précaire et vulnérable, affirme la philosophie à juste titre. Mais elle fait comme si toutes les existences se valaient, comme si cette fragilité affectait tous les individus à égalité. Elle parle beaucoup de l’Autre mais ne dit rien du réfugié syrien ou de la demandeuse d’asile zimbabwéenne, de la jeune mère palestinienne et du gréviste de la faim kurde. Pas un mot sur ces vies de migrants qui se pressent aujourd’hui dans des embarcations de fortune ou sur les sentiers enneigés des Alpes, sur ces vies de réfugiés, de chômeurs ou de pauvres…
Dans La Vie. Mode d’emploi critique, Didier Fassin revisite les abstractions philosophiques en anthropologue. Pas pour s’intéresser aux conditions d’existence de certaines populations, mais pour étudier sans misérabilisme la façon dont on traite ces « vies inégales ». Tendant à la société un miroir aussi cru que cruel."
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Rédigé à 23h16 | Lien permanent
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Des films consolations, des films récalcitrants, des vents debout, des vieux des jeunes qui tiennent tête à l'orage.
Un public qui vient, nombreux, qui se cramponne, qui dit, parfois, ce qui est commun : le grand c'est nous.
(avec des mots de Thomas Vinau, volés à la sauvette)
Rédigé à 15h23 | Lien permanent
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Quelques jours avant le début du festival, on se fait des piqûres de rappel.
Des coups au coeur.
Teaser Musical - Quand j'avais 6 ans, j'ai tué un dragon from Keren Production
Rédigé à 08h54 | Lien permanent
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Denis, il y a en toi.
Empreintes de lumières et promesse des rives. Il y a. La brulure que la vie provoque, les départs les arrivées, les fins toujours plus proches. Les mains tendus les purs mouvements. Denis il y a en toi. La douceur comme le lait. L'heure de la nuit. La furtivité et l'ancrage, le noir, les rouges les bleus. Les secrets qu'on chuchote ou les douleurs qu'on croit. Avec toi le monde est chanté, le monde est survivance. Avec toi, l'obscurité est dorée.
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Hier au Fil à Coutures, j'ai pris ta main, tu nous as offert ta voix, tes envies, tes mots.
Hier au Fil à Coutures, consentir à retrouver le vif.
Merci.
Rédigé à 07h31 | Lien permanent
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Le dimanche, on ouvre des champs nouveaux, non, on les retrouve surtout.
Les mots qu'on aimerait écrire, ceux qu'on lit, qu'on propage, qu'on laisse ici ou là, dans des messages au pied de la cheminée, des cadeaux des paquets bien emballés.
Des choses qu'on dépose en soi déjà. Comme une nécessité dés que le temps permet ça.
"Protège par les mots, je n'ai pas peur, je peux aller n'importe où" (Patrick Modiano)
Je retrouve avec émotion mes bricoleurs de réel, mes inspirés, Gaston et Jules.
Je lis des bouts de la correspondance de Chaissac, son travail à lui aussi sur les mots.
Oui car c'est vrai : "les modernes hygiénistes et pseudo scientifiques armés de leur outils statistiques prétendent éradiquer le réel et formater les hommes comme les machines, dans un monde sans symptôme et sans inconscient.En ce début du XXI ème siècle, les signifiants "symptôme" et "inconscient" dans leur acception inédite, disparaissent du champ sémantique au profit de ceux de "trouble" et de "dysfonctionnement', de "syndrome" comme addition de signes objectivantes, corps étrangers à éliminer et dont l'individu serait la victime malheureuse.
Oui, car c'est vrai, "nous sommes tous des malheureux aux prises avec un réel dont la puissance les déborde et les entraine". Oui, je crois moi aussi au réel et m'emploie à contrer sa puissance ou à l'accueillir, va savoir, afin que les voies de la science " marteau sans maître" prétendant réduire les hommes à des robots, toute vie ne soit pas engloutie.
Parce que Oui, il y a la "tentation de l'automate". Alors donnons toute sa valeur au symptôme et respectons le, en tant qu'il est la seule manifestation du réel qui soit vivable pour un être parlant. C'est par la voie du symptôme que le sujet peut s'inscrire réellement. Cette "clocheriez" de structure, qui fait le propre de la destinée du sujet parlant, exilée de toute harmonie naturelle. Car "il y a de ces maladies, si on les guérit, à l'homme, il ne reste rien" (Henri Michaux. Je suis né troué)
Rédigé à 13h15 | Lien permanent
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«Il paraît que l'amour n'est pas la grande affaire dans l'existence des hommes, qu'ils ne grandissent pas en pensant qu'il y a devant eux cette chose affolante, ce souci d'être à quelqu'un d'autre où se tient tout le sens possible de leur vie. Il paraît que de telles fables sont l'affaire exclusive des femmes. Que ce sont elles seules qui calculent tout de leur temps en raison de l'amour qui viendra. Je ne sais pas. Il me semble que j'ai toujours pensé que l'amour m'attendait, que j'allais à sa rencontre, et que si par malheur je le manquais, j'aurais tout manqué avec lui. Qu'il n'y avait au fond rien d'autre que cela à attendre de la vie. Rien d'autre, oui, si ce n'est l'amour. Et comme l'écrit un poète, tout le reste m'est feuilles mortes.»
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« Quand ma fille est morte, j'ai eu le sentiment stupide d'être soudainement devenu invulnérable. Quelque chose était arrivé, que je n'avais pas voulu, que j'aurais tout donné afin de pouvoir défaire, mais en quoi s'épuisait d'un coup tout le chagrin du monde. Je mentirais si je taisais l'ivresse que j'ai tirée de ce néant. C'est cette ivresse qui m'a préservé de mourir tout à fait. Le bonheur ? Oui, je veux bien de ce mot scandaleux. Et même si je suis le seul à vraiment en comprendre le sens. » Invulnérable, comme seuls le sont les morts. Protégé de tout. Du moins l'écrivain se l'imagine-t-il, ne prévoyant rien de ce qui va le rendre à la vie, lui enseigner qu'on n'en a jamais tout à fait fini de souffrir. « Je veux dire : d'aimer. » Un nouvel amour surgit et il renverse tout comme d'un revers de main. Il y en a eu beaucoup d'autres avant lui, et pourtant, il est le seul. Dans le défaut d'amour, dans le don d'amour, chaque fois, toute la douleur revient. Et si la souffrance la plus récente est si insupportable, c'est qu'elle contient en elle toute la somme des souffrances anciennes. « Il n'a a pas de dernier mot. Tant que dure la vie, tout peut recommencer. Et ce recommencement est une grâce aussi. Je remercie le hasard qui m'a fait survivre à ma fille. Je le remercie même pour toute la dévastation qui a suivi. »
Philippe Forest.
Rédigé à 17h21 | Lien permanent
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Le 8 février prochain, dans le centre de la ville de Saumur, ils vont abattre vingt huit arbres.
On sait, une fois de plus, que ceux là non plus, on ne les sauvera pas.
Je les prends hier en photo. Souffle ici déjà un vent de tristesse.
On va préparer quelque chose, des mots, des couleurs, un trois fois rien poétique
en lieu et place de la colère et de la peine.
Rédigé à 08h38 | Lien permanent
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On aime chaque semaine se retrouver, parler des livres que l'on a aimé.
Porter bas, tout ça.
Rédigé à 07h55 | Lien permanent
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Retourner dans mes archives photographiques pour le prochain numéro de l'Enfant et la vie.
Spécial DANSE.
De l'écriture, en cours.
Rédigé à 08h42 | Lien permanent
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Je manque de temps c'est sûr. Je fais des feux, de paille. Je lis des livres à toute allure. Je prends des airs, c'est sûr mais ne change pas. Rester debout malgré le temps réduits, le temps qu'on répartit, maladroitement. Recueillir les miettes de temps, les disposer, en faire des châteaux, au moins. Travailler à temps plein au milieu des livres me ravit sans aucun doute. Mais il est tôt le matin et n'oeuvre pas tant ou trop, va savoir. Hier, j'ai pris le temps d'appeler l'un et l'autre, j'ai pris le temps de finir un autre livre encore et les larmes, et de laisser la cheminée toute la nuit offrir sa chaleur à notre métairie. Bientôt ce sera le festival, on a traversé la tempête, loin, chez l'imprimeur, pour aller chercher les flyers, il reste des choses à affiner, les films à regrouper, le vin à aller chercher aussi. Bientôt ce sera l'écriture pour l'Enfant et la vie, joie de l'instantanée. Et la prochaine émission, un temps pour lire. Lessiveuse de temps, tambour battant.
Mais je ne céderai pas pour autant, ma douceur. Que ce soit dit.
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"La douceur est d'abord une intelligence de celle qui porte la vie, et la sauve et l'accroit. Parce qu'elle fait preuve d'un rapport au monde qui sublime l'étonnement, la violence possible, la captation, la peur en pur acquiescement, elle peut modifier toute chose et tout être. Elle est une appréhension de la relation à l'autre dont la tendresse est la quintessence.
Etre doux avec les choses et les êtres, c'est les comprendre dans leur insuffisance, leur précarité, leur immaturité, leur bêtise. C'est ne pas vouloir ajouter à la souffrance, à l'exclusion, à la cruauté et inventer l'espace d'une humanité sensible, d'un rapport à l'autre qui accepte sa faiblesse ou ce qu'il pourra décevoir en soi. Et cette compréhension profonde engage une vérité."
Puissance de la douceur, Anne Dufourmantelle.
Rédigé à 09h03 | Lien permanent
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Au matin, sur la route pour la librairie, forcé de s'arrêter, un peu.
Forcé pour la beauté.
"J'appelle ici beauté tout ce qui en l'homme par l'homme et hors l'homme, exhausse le réel et offense la mort, j'appelle beauté l'intransigeant refus opposé à tout ce qui oblitère et dévalue la possibilité de l'amour, j'appelle beauté encore le procès que le coeur intente à l'intelligence froide et aux stratégies du repli et j'appelle beauté encore tout ce qui déborde les laideurs obligés et les mesquineries soumises. Je nomme ainsi dans la beauté toute joie conquise , l'effort de la bonté, l'impossible défi de la fraternité, l'audace d'une parole pleine et franche (...)"
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"(...) je revendique pour la poésie le courage de témoigner contre le nihilisme souffreteux de ce temps. A elle, de promouvoir poème après poème (photographie après photographie) une politique de la beauté dont le principe est d'incandescence dans la nuit"
Jean-Pierre SIMEON.
Rédigé à 23h00 | Lien permanent
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Notre première émission en direct de l'année.
Franchement, il y avait du souffle, de l'émotion.
J'ai aimé, c'est vrai.
A un temps pour lire, on profite de ce courant d’air, on s’y engouffre, on se laisse porter par les tempêtes pour mieux y résister.
"Là où croit le péril, croit aussi ce qui sauve."
Rédigé à 22h10 | Lien permanent
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"Partons.
Partons enfin. Partons loin. Loin des miroirs qui hypnotisent la conscience et du zapping qui atrophie l’âme.
Loin. En bas de chez nous ou à l’autre bout du monde. Dehors.
Explorons le présent.
Qu’on l’aime ou non, ce temps est le nôtre, et il nous faut le raconter, le comprendre, le transformer.
Explorons l’avenir. Il attend d’être pensé, rêvé, façonné.
Tout reste à écrire.
Débranchons nos GPS. Risquons l’erreur, risquons la fausse route.
Avançons sans savoir encore où nous allons, sachant juste qu’il nous faut aller.
Et disputons-nous sur la destination.
Disputons-nous sur le chemin. Disputons-nous, car l’unanimité c’est la mort. Et nous voulons vivre.
Pendant de trop longues années, le déclinisme et la tentation du repli, la pusillanimité et la xénophobie ont dominé le paysage médiatique et culturel français. Comme si le pays de Voltaire et de Montaigne, de Gary et de Hugo, de La Boétie et de Zola s’était résigné à n’être que la maison de Maurras et de Maistre, Barrès et Drieu. Comme si la nation qui proclama un jour que tous les hommes naissaient libres et égaux avait cédé la place à une assemblée de copropriétaires égoïstes et égotistes. « Droit-de-l’hommiste » est devenu une insulte sur les terres du 26 août 1789 : voilà jusqu’où nous ont menés nos faiblesses et nos paresses.
Pendant de trop longues années, nous avons abandonné des mots, délaissé des causes, sacrifié des idées.
À force de les répéter pour ne rien dire, nous avons vidé de leur substance les notions qui éveillaient jadis les désirs les plus forts et les rêves les plus fous.
Qui vibre encore à l’évocation de ces noms : cosmopolitisme, fraternité, égalité, solidarité, universalisme, humanisme ou progressisme ?
Hier nimbés de gloire, ils sont aujourd’hui lourds de nos renoncements. Qui est responsable de ce fiasco ? Nous. Qui a fait la force des penseurs réactionnaires ? Nous.
Qui a trahi ces mots ?
Nous. À nous donc de les relever, de chasser la vilaine odeur de slogan publicitaire qui émane de leur vide. À nous de « donner un sens plus pur aux mots de la tribu », selon la mission éminemment politique que Mallarmé assignait à la poésie.
Pendant de trop longues années, nous avons accepté la compartimentation des savoirs, la séparation des langues, l’éloignement des corps. Les écrivains écrivant, les philosophes philosophant, les sociologues sociologisant, les chanteurs chantant et les politiques politiquant, la république des lettres étouffait, engoncée dans ces frontières auxquelles elle est allergique.
Il est temps de tourner la page !
Temps d’ouvrir les portes et les fenêtres, de fuir les esprits douaniers, de frauder les contrôles d’identité.
Temps de se retrouver et de bâtir une maison commune.
Nous ne sommes ni des bisounours ni des prêcheurs. Nous n’avons ni Dieu, ni dogme. Nous ne gardons ni musée, ni prison. Nous n’esquiverons aucun problème, et nous n’escamoterons aucun songe. (...)
Si nous refusons le fatalisme, nous croyons au tragique. « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve », écrivait Hölderlin. Nous savons que la Terre elle-même menace de disparaître si nous ne changeons pas nos modes de production et de consommation, nos modes de vie et de pensée. D’où l’urgence de l’entre-chemin. De l’utopie.
Nous ne promettons pas de réussir, nous promettons d’essayer. Et nous vous demandons de le faire avec nous.
Essayons. Essayons quelque chose de différent, de neuf. Pas seulement sur papier : sur le web, dans les facs, sur les places. Essayons partout, tout le temps.
Essayons ensemble. Partons maintenant."
Raphaël Glucksman. pour le Nouveau Magazine Littéraire
Rédigé à 19h40 | Lien permanent
"Désapprenez la mélancolie et toutes les tristesses, loué soit cet esprit de tempête, sauvage, bon et libre, qui danse sur les marécages et les tristesses comme des prairies"
Nietzsche. Le gai savoir
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"N'est ce que cela l'amour, au début ? Une certaine joie. Il ne faut jamais différer aucune joie, peut=on lire sur l'un des rouleaux sauvés d'Herculanum.
Différer, c'est notre névrose essentielle : penser que la vraie vie commence demain et, en attendant, supporter la tristesse, éviter de penser, ignorer le présent.
De l'objet de plaisir à la source de toute volupté, la joie est au même titre que la peur de la mort, bien plus qu'une émotion : une expérience existentielle.
Sans doute parce que se sentir vivant - entièrement vivant - est rare.
La joie est la seule sensation humaine qui nous totalise.
A la question : quel est e but de la vie ? Sénèque répond : la faim, le sommeil, le désir, voilà le cercle qui nous entraîne"
Nous vivons souvent loin de nous mêmes, épuisés, tourmentés, absents à nous mêmes.
La joie peut nous délivrer de l'angoisse. Oui, même s'il est douloureux aussi de se libérer des entraves. Renoncer au symptômes, c'est s'exposer à la vie nue.
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c'est l'enfance sans doute qui sait le mieux l'accueillir, quand chaque événement est source d'une intensité quasi hypnotique
Car éprouver de la joie, c'est être dans un pur présent.
Accepter d'être transporter.
La joie nous fait ressentir ce moment où la vie entière est approuvée.
Oui, l'amour et la joie sont des ravisseurs.
Entre la joie et l'amour, il y a l'espace de la rencontre, du ravissement d'amour qui vous fait exulter d'avoir rencontrer cet autre.
Anne Dufourmantelle
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"Toute joie veut l’éternité de toutes choses, veut du miel, du levain, veut un minuit enivré, veut des tombes, veut la consolation des larmes versées sur les tombes, veut un couchant rouge et or. Que ne veut-elle pas, la joie ? Elle est plus assoiffée, plus cordiale, plus affamée, plus effrayante, plus secrète que toute douleur, elle se veut elle-même, elle se mord elle-même, la volonté de l’anneau lutte en elle. Elle veut de l’amour, elle veut de la haine, elle est dans l’abondance… la joie veut l’éternité de toutes choses, veut la profonde, profonde éternité ! " NIETZSCHE.
Rédigé à 19h13 | Lien permanent
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Depuis 5 ans, je les retrouve par intermittence.
Je saisis en photos, sons, vidéos leurs présences lumineuses
Hier, Amélie me dit qu'il y a péril en la demeure pour eux.
Plus de dates suffisamment pour assurer la pérennité de leur aventure.
Quel avenir pour la beauté, quel avenir pour l'intelligence des choeurs ?
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Rédigé à 09h12 | Lien permanent
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A.C me demande le dernier livre que j'aurai envie de lire, quelques heures avant de mourir.
Il m'a fallu du temps pour répondre à sa question.
Et puis, évidemment, c'est ce livre qui a fini, par s'imposer.
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"Oui, il y a la longue et interminable douleur de vivre, la fatigante routine du corps laissant passer sur lui les jours, la torture du temps et son lent travail d'effroi, toutes les affections les plus vraies une à une défaites, l'affolante solitude sur le versant le plus noir de la nuit ouverte et puis, dans la lumière verticale d'un matin indifférent, le corps aimé allongé et sans vie d'une enfant. Nul n'est censé ignorer tout cela. Pourtant, le dernier mot n'est pas tout à fait dit. Malgré la vérité, dans l'infini du désir, quelque chose insiste encore quand tout est terminé.
Tout est néant, bien sûr. Mais Issa ajoute : cependant"
Rédigé à 08h57 | Lien permanent
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Fin d'année dernière, je portais avec ma Tiph et Claire, ce projet.
j'y ai mis beaucoup, de mon temps, énergie, envie et âme.
Ce projet commence à prendre corps.
C'est du bon.
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Rédigé à 09h23 | Lien permanent
2017. Se déplacer. Aller vers.
Je pense à la maison de la petite Douve.
Je pense au bruit que ça fait le moteur au matin, à tous mes départs.
Je pense à Marseille, à Lyon, à Lille, à Paris, à Bois Colombe, à Rouen, à Nancy, à Lille encore, à Reims, à Honfleur, à Revest, à Avignon, à Biarritz...
Je pense aux mots que j'ai posé pour dire Jules Mougin enfant.
Je pense à ceux que je n'ai pas dit.
Je pense à des cartons lourds, à des lieux pour les ranger, à un lieu trouvé.
Je pense à ici, la Métairie, à notre lieu devenu.
Je pense au jour du marché, au temps passé encore à l'attendre.
Je pense au Flamenco. Je pense au jour de trop, aux jours de pas assez.
Je pense à ce jour là, des cartons tout plein et ses bras, et le camion, de Rennes, partir.
Notre arrivée. Le naturel.
Je pense à cet été.
Je pense au bord de Loire, le soir, la nuit venue.
Je pense au feu de camps, je pense à nos lectures, à nos films vus, à nos émotions.
Je pense à Douarnenez.
Je pense à cette décision, celle de quitter la maison d'édition, un jour au coeur de l'été.
Je pense à St Malo, au interview, au ciel de nuit, à nos tentes tendues.
Je pense à la naissance d'Adam et le bruit dans le coeur que ça fait.
Je pense à la danse, au geste. Même si...
Je pense au festival de la Roche.
Je pense à un appel de P, un vendredi pour remplacer à la librairie le lendemain,
et puis je pense sans cesse l'immense chance de pouvoir y rester,
et d'y apprendre, et de saisir ce qu'est ce beau métier.
Je pense à tous les livres lus, à tous les livres tendus.
Je pense à mes amis, à S, à J, à C, à D....retrouvés un peu, déjà cette année.
Je pense à la rentrée, je pense au journée, je pense au désir, au plaisir, au renoncement.
Je pense à ce temps passé et suis heureux du temps passé.
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Rédigé à 23h49 | Lien permanent