(...)
"De grands pans de ciel auront fait place à l'épaisseur des villes. Il y aura des moments de joie fulgurante. Certains matins, la confiance absolue en tout, une adhésion parfaite au monde ; et d'autres, un désastre feutré, le paysage est si vaste, l'ampleur du Ciel déroute. Sur les choses, la joie aura passé, le gaz léger du bonheur. Le monde est fait de carlingues déposées, de corps en sueur, de béton usé avec bande son dans les alvéoles, de ruines et de récits, d'usages inventoriés, le soleil coulant sale s'immisçant sur tout ça, croulant. (...) Il y aura eu la minuscule syncope, le décaissé entre les pierres, la dissonance quand tout s'accorde".
Nathalie Léger, La robe blanche.
(...)
C'était la nuit, après les étoiles, on était bien encore, d'avoir mis le feu, puis de s'être abandonnés tendresse de corps sous le grand arbre.
C'était la nuit au féminin et c'était presque aussi grand que le jour.