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Il se passe en mars un mouvement assez fort autour de la poésie et de la danse.
Il y a deux ans, jour pour jour, Martin mon fils, acceptait de venir découvrir un spectacle.
https://laurentprum.typepad.com/mon-blog/2017/03/it-dansa.html
En mars dernier, j'écrivais un écho d'écho :
Roi en son Royaume
Enfant, tu dansais. Joie, élan, confondante facilité. A l’entrée au collège, regards sournois, inquisiteurs te font rentrer dans le rang. Fini l’envol, la grâce, finis les pas de côté : tu baisses la tête, te carapate, te carapace. Les années passent. En toi, ce désir reste vif. Au printemps dernier, sur scène, tu vois des hommes en volute, pas chassés, pas croisés : bouleversé. Tu acceptes l’audition au conservatoire, et te voilà retenu, pour l’entrée au lycée. Ravi mais bousculé, tu enchaînes les cours et les chorégraphies, et redécouvres ce plaisir avec et malgré ton corps de grand échalas. Mais te voilà l’âme en crue en ce début d’année. Une série de questions t’inonde la tête : est-ce vraiment pour moi ? Ai-je envie de poursuivre, de progresser, de me donner du mal ? De me montrer, de me faire voir ? De quels rêves avortés suis-je le porteur ? Est-ce mon rêve ou celui de mon père ? Pour qui je danse ? Qu’ai-je à perdre, qu’ai-je à gagner ? Alors oui, j’ai envie de te dire. Te dire que ça y est, tu y es. Au cœur de la vie, de ta vie, une vie de roi : roi héritier et roi de pacotille, roi confetti ou roi rutilant mais toujours roi en ton royaume, roi avec des couronnes et de fleurs et d’épines. Affublé de tes splendeurs et de tes misères, de tes élans et de tes petitesses, de tes peurs surtout - qui t’empêchent. Que c’est compliqué et douloureux. D’avoir envie et peur en même temps. Qu’on se donne toujours de bonnes raisons de ne pas faire, de ne pas lutter. Qu’efforts et dépassements, ce n’est pas tout de suite la joie. Mais voilà. Tu y es. Tout va dépendre de toi. Cher toi, cher roi.
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Cette année, Martin vit ici à Saumur, au dessus de la librairie.
Il a dû quitter le conservatoire d'Angers à la rentrée pour venir ici mais poursuis un cours hebdo dans "une compagnie locale"
Hier, nous sommes allés voir des cartes blanches chorégraphiques de jeunes danseurs du Centre National de Danse Contemporaine.
L'élan le reprend plus fort encore, danser plus fort, plus haut, plus souvent, poursuivre son désir de création..
Réintégrer le conservatoire ? Monter un projet danse pour son "à venir" ?
J'aime sentir ce qui le porte, le déplace, l'emporte.