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Nous sommes le 21 mai 2019.
Je publie la 2000ième note dans ce lieu.
Avant bien sûr, il y a eu bien d'autres jours.
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"C'est toujours à l'imparfait de l'objectif qu'on conjugue le verbe photographier"
Prévert.
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Hier soir, une bien belle naissance.
5 chatons au milieu de l'herbe en corolle.
Prendre part à ce moment là.
Voir la vie.
Saisir ce moment.
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Alors oui, c'est vrai, toute image est déjà du passé. Celle d'hier.
Alors oui, je photographie pour donner corps au présent, donner avec le moins d'emphase possible (quoique) l'illusion de la matière palpable des choses et de l'atmosphère lumineuse qui les entoure.
Photographier pour amener à la vie de la fantaisie, le jeu comme transformation imaginaire du quotidien.
"Inscrire n'est pas un métier. C'est une réponse individuelle aux questions que posent les scènes de la vie quotidienne, à l'émotion qu'elles provoquent, à la beauté inattendue, énigmatique, fabuleuse, lumineuse"
Alors oui, depuis longtemps maintenant, je photographie.
J'ai commencé la photographie pour INSCRIRE ce que je vois chaque jour.
La possibilité d'entretenir une mémoire.
Avec immemory, comme avec une maison, j'ai crée un lieu où garder vivant le souvenir de ceux qui nous ont précédés, mais aussi peut être, un lieu assez accueillant pour que je puisse me laisser aller sans trop de retenue et crée mon propre destin dans la vie comme dans la mort.
Derrière la quête d'un endroit où vivre se dessine la quête d'un endroit pour mourir, voire d'un endroit où reposer.
Alors oui, je continue.