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SEGUIDO
Ensemble vocal.
Direction : Valérie FAYET.
Technique Vocale : Agnès BROSSET.
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Premier concert du nouveau programme.
C'est extra-ordinaire le plaisir de la musique, le plaisir offert, la présence vOix.
Valérie Fayet aux manettes, immense.
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Juste conquérir le chemin de cet amour là, serait ce notre humble tâche ou une oeuvre de dément ?
juste cela, aimer ce qui ne s'atteint pas.
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https://myalbum.com/album/wPWbmAf5ATBK
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"Un cerf sauvage se pliera à ce qu’on lui a inculqué pourvu qu’on l’ait capturé et pris en main encore jeune. Mais qu’on lui passe la bride une fois adulte, et il se débattra comme un dément pour faire voler ses liens, quitte à ruer dans les flammes ou l’eau bouillante. Et vous aurez beau le parer d’un harnais en or ou lui présenter les nourritures les plus exquises, rien n’y fera, il ne cessera de languir de sa forêt natale, tendu de tout son cœur vers ses riches herbages."
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Merci à Laure Slabiak pour cette beauté partagée.
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Depuis longtemps, j'accompagne en photo l'aventure de Seguido.
(Merci Amélie)
Je les retrouve hier pour une ponctuation musicale.
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Ce qui résiste à la perte, à l'absence : photographier, une manière de répondre à la vie.
une sélection ici :
https://myalbum.com/album/qT9aPcNGUymu
Photo : Pierre Morel. Divergence Image.
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Comme tout un chacun, je rencontre des problèmes, je n'arrive pas toujours à vivre au sommet mais j'y viens, j'y arrive.
Mes besoins, la réalité de ma vie d'aujourd'hui, je saisis de mieux en mieux et avec le temps cela a tant évolué.
Heureusement, depuis longtemps, j'ai pris l'habitude de ne pas me plaindre et je parviens assez facilement (faut dire) à laisser les sources vives en moi, agir.
Après de longues heures matinales de rafraichissement, je sais de quoi cette fin d'année 2019 et début 2020 sera fait.
Youpi, tralala. Y a plus qu'à.
(ça, c'est fait).
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Et Claire d'Aurélie (Je me lève de Bonheur, journal d'une vieille) me glisse juste avant de fermer cette fenêtre :
"C'est ma tête, alors ça va."
"Pour vivre, simplement pour vivre, balayer d'abord les mensonges ; être attentifs, les débusquer et s'appliquer à voir, à comprendre. Là est la vie."
ET SURTOUT
"Ne s'attacher qu'à la liberté"
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Jeudi en mode véranda.
Jeudi on regarde tous les petits tas qu'on a fait semaine faisant, et on range, on classe, on règle, à la mesure de soi.
Il y a des photos qui traînent, des amendes (pas honorables), des amis qu'on a laissé ici ou là, des textes n'en parlons pas.
Je reçois hier le dernier numéro de L'enfant et la vie.
Retrouve le texte écrit en début d'été.
Retrouve aussi mes photos sur les numéros passés.
C'est ma contribution.
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JOURNAL d'un père.
Le petit théâtre (de la vie)
Ces derniers jours, un souvenir d’enfance me revient de plein fouet. J’ai 6 ans.
C’est la fin de l’été et je vais être grand frère pour la première fois. Mes parents
m’ont laissé quelques jours, le temps de la maternité, chez ma mémé. Ma mémé,
c’est une petite bonne femme. Un peu pliée, parfois bougonne, renfrognée,
surmaquillée et séductrice. Son mari, mon pépé, taiseux et de guerre lasse, des
souvenirs comme des fardeaux. Me voilà seul avec eux, dans leur maison en
contrebas, adossée à une grande église froide, presque hautaine. Je crois, pour de
vrai, que je me sentais assez effrayé d’être laissé là. Je me souviens du premier jour
et de l’ennui. D’un gros catalogue de vente par correspondance et de ses pages
jouets : tout un monde de rêve. Mémé me tourne un peu autour, cherchant
probablement ce qu’elle peut faire de moi. « Dis-moi ce qui te ferait plaisir, je te
l’offre. » Voilà probablement ce que j’ai entendu. Je passe des heures à hésiter. Et
mon choix, royal, qui s’impose : un grand théâtre de marionnettes avec son lot de
guignols. On remplit le bon de commande. Et on attend. Un jour, puis deux, puis
trois. Je guette chaque matin la camionnette jaune qui n’arrive pas. Cœur battant en
haut du bourg. Mémé s’étonne, comme moi, et dit ne pas comprendre. Je me
souviens de l’acidité de ma tristesse : une promesse de joie qui ne vient pas. Je
rentre avec mes parents. La vie continue et j’en oublierai presque le théâtre de
guignol. Mais à chaque visite chez mémé, je lui demande des nouvelles de la
commande et je n’ai, en retour, qu’un silence. Un dimanche, bien plus tard,
cherchant le sucre dans la cuisine, j’ouvre un tiroir : le bon de commande, bien plié,
repose sous une pile d’autres papiers.
Je sais depuis ce jour que promettre sans tenir sa promesse, c’est se compromettre
et blesser l’autre sévèrement. Ça s’est inscrit en moi voilà quarante ans. Mais je
découvre ces jours-ci que tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir une mémé.
Alors, j’en fais les frais, autrement, une nouvelle fois.
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Pour le Festival du Film Positif, on cherche et les ombres et les clartés.
A l'affut.
Participer à la programmation, c'est être en quête.
Prochaine édition Mars 2020
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il y a deux ans, jour pour jour, un moment et une série de photographies.
https://laurentprum.typepad.com/mon-blog/2017/10/voir-r%C3%A9inventer-la-lumi%C3%A8re.html
Aujourd'hui, toutes les trois et exceptionnellement sont à la maison, au moulin.
Histoire de lumière, de chaleur, de famille.
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Travailler sur "commande" n'est pas simple.
(Même si toujours flatteur)
Il y a la contrainte de la demande, sept photographies.
Il y a la pluie qui s'invite toute la journée durant.
Il y a la contrainte du mood du jour.
Mais parfois il y a la joie ensuite
de découvrir qu'il s'est passé quelque chOse à ce mOment là.
Saisir une singularité malgré tout
Saisir avec le plus de précision posssssssible une présence au monde,
découvrir la mienne aussi.
Partage
C'est pour le journal hollandais neerlandais De Limburger
qui fait un papier sur deux belles personnes qui vivent à Gennes, Paul et Gonnie
et qui souhaite "illustrer" leur article sur "eux dans leur village".
Avec une rencontre aussi à suivre
avec le travail de Paul Tieman, avec qui je vais aimer
continuer.
Un article à écrire, à venir.
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Photographies : Mélanie WENGER.
Il faut parfois comprendre.
"Comprendre à quel point écrire, photographier, vivre même, ce n'est pas orner, amplifier, orchestrer.
C'est seulement éclairer le réel, mais pas avec les projecteurs brutaux du réalisme.
Ce serait plutôt comme une ombre qui rend évidente la luminescence propre aux choses, aux faits, aux êtres.
Les vrais textes, les vraies photographies ne sont pas chirurgiens mais sont animés d'une intensité et cette intensité est discrète.
Si la vie nous submerge, ne croyons pas échapper à l'asphyxie en criant, en gesticulant, en nous accrochant aux planches pourries des valeurs sociales ou aux doctrines. Cherchons la simplicité qui est secourable.
C'est que vivre a quelque chose de terriblement élémentaire. Chaque matin l'âme se réveille toute nue, la douleur, les gens, l'absence sont debout, bras croisés, à nous attendre avec un dur regard d'examinateur. Mais chaque soir, quand la fatigue ne l'a pas anesthésié, chacun peut noter la part respirable des heures qu'il a traversé. Et ces heures respirables sont des merveilles de lumière."
Mots écrits dans l'entrejambe de Jean Grosjean.
Comment dire autrement le travail de Mélanie Wenger, découvert cette semaine.
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« Tu viens voir mes poupées ? » Marie-Claude est une enfant de 77 ans.
Quand Mélanie Wenger la rencontre, égarée sur un chemin des Monts d’Arrée, au nord du massif armoricain, elle a les cheveux en bataille, la voix douce et un bouquet entre les mains, abîmées.
Curieuse, Mélanie accepte l’invitation et la suit chez elle, dans une maison de village tout à fait sinistre, « une forteresse pour s’isoler du reste du monde ».
C’est dans ce refuge, malpropre et désaffecté, que Marie-Claude partage sa vie avec une soixantaine de colocataires. Poupées et peluches collectionnées depuis dix-sept ans encombrent l’espace, du sol au plafond, et l’aident à tenir ses vilains souvenirs à distance : un mari défunt et violent qui la séquestrait, les enfants qu’elle n’a pas eus, les rêves fracassés, la tendresse contrariée.
Là, entourée de ses garde-fous, Marie-Claude boit de l’Oasis, mange des Flamby, et écoute Tino Rossi. Toute seule peut-être, mais peinarde. Et puis elle raconte des histoires : « Elle aurait dû faire du théâtre, c’est une grande comédienne ».
Même Mélanie, qui lui rend visite tous les deux mois depuis trois ans, avoue parfois s’y perdre : « On ne sait plus ce qui procède de la réalité ou de son imaginaire ».
Elle est du genre « héros ordinaire », tour à tour « ermite, sorcière, vieille folle, gnome ou juste grand-mère ». Mélanie, elle, l’appelle « ma chérie ».
Avec elle, Marie-Claude se rappelle et oublie, se donne dans toute sa démence, son impudeur, sa fantaisie. Sa fragilité aussi."
Article extrait de "Connaissance des arts."
Photo : Polly Alderton.
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Je ne suis souvent pas loin de penser ça :
"Tout a échoué. Le capitalisme, ses réformes, la république, ses normes, le travail, ses syndicats, les collectifs sympas et leurs modes de vie cool. Tout. La citoyenneté, le supermarché, les élections, l’éducation, la police, les éco-villages, les pesticides et les panneaux solaires, logent dans une grande fosse commune dont il y aurait de quoi se réjouir.
Ça devrait être la joie, la liesse, la foire. Car plus rien ne tient.
Tout a échoué et on devrait s’en sentir léger, délivré. Tout a échoué mais il ne faut pas trop s’en vouloir d’y avoir cru un jour, erreur de débutant en fin du monde, on a fait ce qu’on a pu. Désormais il n’y a plus aucun repère solide et ceux que l’on croit maintenus sont pour la plupart des fantômes en errance, il suffit de passer au travers. La définition de la réussite s’est volatilisée et plus personne n’ose attendre quoique ce soit des autres. La pression sociale n’est plus qu’un mirage qui plane au dessus des ruines. Le danger ultime serait de continuer comme si de rien n’était. Alors que tout s’est largement écroulé, pourquoi se sentir encore attaché ?
Ça devrait être la joie, la liesse, la foire. Car plus rien ne tient.
Il suffirait de ne pas se lever, de ne pas aller travailler, pour une fois... D’aller faire une balade en forêt, de prendre une vague ou un verre, de s’étreindre, de crier, de souffler et d’abandonner son poste. Personne n’y croit plus, ni au système ni à son changement. Même les riches, ces exploiteurs esclavagistes écocidaires, ont perdu le goût de vivre et sont terrassés par la peur du soulèvement. Et nous, on attend, on persiste sans conviction, alors que l’air est vicié, que l’eau manque, que les usines toxiques explosent, que la forêt crame, que pôle-emploi nous flique et que les flics nous éborgnent. Il n’y a pas besoin d’être convaincu de quoi que ce soit ou de rallier les masses. Il n’y a plus besoin de faire de la pédagogie, le chaos parle de lui-même, il suffit de tendre l’oreille. Tout, autour de nous, est déjà parti en fumée, les murs en poussière, les croyances aux oubliettes, les sols et les plafonds se sont dérobés sous nos yeux et nos pieds. Le champ est ouvert, même si l’herbe est grillée.
Ça devrait être la joie, la liesse, la foire. Car plus rien ne tient.
Les institutions sont des mycoses de l’histoire. Et après que la dernière abeille soit crevée, il y en aura encore de ces saletés de constructions humaines, aussi délabrées soit-elles. Si le monde est rigide et que persistent des institutions, des pouvoirs, des normes plus ou moins explicites, l’enjeu n’est pas celui de leur destitution mais de leur ignorance. C’est de passer au travers comme autant d’écrans de fumée pour faire jaillir, non pas une prétentieuse vérité, mais une furieuse envie de se délester de toutes les couleuvres civilisationnelles que l’on avale au nom de la survie.
Ça devrait être la joie, la liesse, la foire. Car plus rien ne tient.
Ce n’est pas l’oligarchie argentée d’aujourd’hui, ses entreprises comme ses prisons, ses médias comme son école, sa morale et sa religion, ses lois et ses parlements, sa justice policière et notre éternel consentement policé, qui empêchent le crime, le viol et la domination. Ça se saurait, ça se verrait. Non, si quelque chose d’encore désirable et vertueux persiste, ce n’est certainement pas grâce au système en place, mais plutôt à ce qui lui résiste. En réalité, tout est par terre depuis un moment. Tant que l’on pouvait encore respirer, boire, manger, on avait une petite raison de détourner le regard et de faire semblant que tout allait presque bien. Aujourd’hui les températures nous étouffent et la moindre fourchette de bouffe nous envoie illico en chimio. L’abandon de poste, de nos rôles, de nos statuts, de nos fonctions, au travail, à la banque, à l’école, au supermarché et partout où il y a une file d’attente avec de la flicaille ou une caisse enregistreuse au bout, est un abandon légitime, juste et salvateur.
Ça devrait être la joie, la liesse, la foire. Car plus rien ne tient.
Au lieu de quoi on hésite, on calcule, on attend, on vit à côté de la plaque et de nos pompes, et on recompte. On se demande, à quoi bon lutter. Mais c’est plutôt à quoi bon continuer ainsi qu’il faut se demander.
Les arbres perdent leurs feuilles au mois d’août.
Les sources intarissables ont arrêté de couler.
Il n’y a plus aucune raison de ne pas arrêter de travailler. Rien ne nous oblige à contribuer.
C’est le moment rêvé d’abandonner son poste, car rarement aussi peu de choses ne nous ont retenus.
Et s’il en est qui estiment que leur activité renverse l’ordre établi plus qu’il ne le reproduit, nous leur prêterons main forte à mains nues.
Si d’autres encore craignent d’avoir trop à perdre, c’est que les charmes de ce monde industriel génocidaire opèrent malgré l’évident désert mortuaire qu’il laisse derrière lui.
La terre nous appelle à redescendre, à décrocher, car ce que nous avons cru céleste n’était qu’une abîme aérienne.
Depuis ce régime aux prétentions supérieures, le bonheur est un arrière-monde impénétrable, une croyance désuète pour nous faire gravir des montagnes d’ordures.
Aucun paradis ne nous attend, alors organisons la fête."
https://lundi.am/Abandon-de-poste
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Ce qu'on cache montre, ce qui nous tient, nous retient, malgré les bobos, les ventres affamés, les ventres à terre, ventre en l'air, des poussières de bois qu'on machouille, des parquets pas flottant pour se tenir bien dessus. Ce qu'on porte, ce qu'on enlève au vent vivant, on s'enivre.
Les enfants nous sauvent, un temps.
Et puis s'en va.
On a marqué le temps et soi par eux,
on a été irradiés par eux, une transhumance.
de mouette ou d'cormoran.
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Photo : Polly Alderton.
http://www.dollyandfife.com/
https://www.instagram.com/dollyandfife/?hl=fr
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"Tous ces obstacles
ces bâtons dans les roues
ces caillasses dans les jambes
et le noeud dans ton ventre
qui est comme une famille
tous ces obstacles
dans lesquels tu navigues
dans lesquels tu habites
n'aie pas peur
ma douceur
la forêt déchirée
de ton coeur
s'ouvre sur un sourire
puisque nous sommes
le propre paysage
de notre amour"
Thomas Vinau, Juste après la pluie.
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"Parler et se taire, dans toute l'histoire de l'humanité ont toujours été deux figures paradoxales de notre liberation, de notre salut, autant que de notre perte. Puis je prendre avec douceur la parole ? Puis je parler sans la prendre ? Sans violence, sans abus. La question serait plutôt : la parole peut elle coexister fraternellement, avec moi, avec nous ? L'exercice de parler est un exercice de pouvoir, très vite, très tôt. Dés l'enfance bien evidemment. L'appel, en ce sens, est ce qui précède la parole. Le cri, celui de l'enfant, encore infans, ou celui du prophète, est une impatience, un désir de parole. La parole donne forme à l'appel, à la voix, au désir, à notre engagement dans l'existence. La confession est d'abord un aveu parce qu'elle est un acte d'abandon par la Parole à la Parole.
En thérapie, c'est parfois la parole toute entière qui a sombré, qui s'est perdue. Il y a ceux qui viennent jusque là mais dont la parole fait défaut, à qui cet acte est refusé, nié. Dont la parole est bafouée. Ceux que la parole effraie, encombre, à qui elle échappe. Il existe des vies que la parole dévaste, que cet acte de volonté et de puissance renverse et tue souvent. Sommes nous des guerisseurs de parole ? Peu être, dans ce berceau de la thérapie, retrouver une complicité première avec le monde, qui fonderait pour chacun la possibilité d'en parler, de le parler, de dire le monde ? Cette volonté qui nous fait souvent défaut. Cette volonté de tenir le monde par la parole. Nous sommes tous plongés dans une sorte d'insomnie qui fixe la parole dans un impossible silence. Et lentement nous balbutions, nous cherchons nos mots, mais nous nous raccrochons à cette conviction héroïque que les mots nous sauvent si nous les faisons nôtres."
etc.
Anne Dufourmantelle. Eloge du risque.
Au risque de la parole
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c'est le week-end/
"Elle avait 24 ans quand elle a quitté la Suède pour rejoindre l'Etat Islamique.
Elle est morte en Syrie, laissant sept orphelins derrière elle.
Le grand père de ces enfants, Patricio Galvez, s'est juré de les ramener en Europe.
Retrouvez ce reportage bouleversant en intégralité dans la revue 6 MOIS.
Photographie : Rena Effendi.
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Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque ce sont nos yeux.
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Il est possible que, par attention aux choses menues, très simples, très pauvres, je trouve peut-être ma place dans le monde.
Habiter poétiquement, ce serait peut-être d’abord regarder en paix, sans intention de prendre, sans chercher même une consolation, sans rien chercher.
Je crois que, au fond, c’est ça la poésie, c’est juste un art de la vie. […] parce que dire ou habiter poétiquement le monde ou habiter humainement le monde au fond, c’est la même chose.
La poésie entre dans le monde comme dans une maison amie, elle révèle l’objet, elle l’amène à se révéler, elle ne le force pas.
C. Bobin. Le plâtrier siffleur.
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Fait clic sur la photo pour l'agrandir/
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On ne devrait vieillir que pour cela.
Pour faire grandir en nous le feu sacré.
Pascal et Alice réintensifient sans cesse leur être au mOnde.
Année après année.
J'ai eu la chance d'y être.
A ce Sound of Bitches.
Un bien bel anniversaire.
https://myalbum.com/album/a6w8UciUS5Kr
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Une nuit pour danser, encore encore encore.
Pour mettre nos yeux nos corps en lien les relier les déplier
Jouer nos vies sur des dance floor
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Ce qui nous anime, nous contamine.
Eblouissements.
Ebahissements.
Vagissements.
Des cris des silences des regards habités.
Nous sommes arbres,
forêt et feu
et tutu pour danser
Nous sommes lumières,
ruisseaux, sources et phare.
pas résignés
pas morcelés
tout entier
tout entier
nous
nous
nous.
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A Saumur, à la galerie Hémisphère.