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Ecrire une histoire, faire des enfants, c'est trouver et effectuer le geste, ou l'ensemble des gestes par lesquels on pourra s'extraire de cette camisole de ce sac de noeuds, et c'est seulement dans la mesure où nous serons parvenus à nous en extraire que nous deviendrons MAGICIENS.
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Ecrire une histoire, faire des enfants, c'est comme construire une cabane.
Pendant tout le temps qu'on la construit, on est dedans. On vit à l'intérieur On s'y abrite. On dort dedans, on rêve dedans, on la transforme du dedans.
Mais on ne peut pas rester indéfiniment dans sa cabane.
Quand l'histoire est écrite, quand elle est terminée, il faut partir et on la quitte.
D'autres personnes viendront occuper la cabane? Elles viendront à l'intérieur, elles s'y abriteront, elles dormiront dedans, elle rêverons dedans, elles la transformeront du dedans?
Ce sera notre cabane, parce que c'est nous qui l'aurons faites et ce ne sera plus jamais notre cabane parce que nous n'y habiterons plus.
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Le trésor n'est pas la destination, mais le voyage. Le trésor est tout le chemin, disséminé.
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Lorsqu'on écrit une histoire, quand on fait des enfants, c'est un peu comme lorsqu'on part en promenade dans une ville où l'on vient d'emménager. Une ville où nous ne sommes pour ainsi dire jamais allés auparavant. Une grande ville inconnue. Les premières fois que l'on part en promenade dans cette ville, on peut aller dans toutes les directions, là où nos pas nous mènent, parce que dans cette ville, tout est neuf tout est à découvrir.
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à partir des mots d'Olivier De Solminihac, écrire une histoire.
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Bienvenu à Abel et Romeo.