Ils ne s'en viennent avec aucun drapeau, oriflamme ou blason, aucune proclamation autre que leur humanité.

"Ce jeudi 4 novembre à Calais, associatifs, calaisiens et calaisiennes ont empêché l’expulsion de l’un des campements de la ville,
au quatrième jour de la trêve hivernale.

Arrivés peu avant le début de l’expulsion avec du thé le petit déjeuner, ils ont fait bloc malgré plusieurs tentatives de la gendarmerie pour entrer sur le campement en repoussant les personnes exilées avec leurs boucliers.

Après deux heures de face à face et la venue de renforts policiers, les forces de l’ordre ont finalement fait demi tour.

Pour combien de temps encore ? Les associations continuent de porter les revendications des grévistes de la faim, à savoir l’arrêt des expulsions quotidiennes, l’arrêt du vol des tentes et affaires des exilés et l’ouverture d’un dialogue avec les autorités.

Depuis lundi, les solutions de relogement ne sont pas proposées lors des expulsions, contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement par la voix de son médiateur Didier Leschi, envoyé sur place pour rencontrer les associations et les grévistes."

 

texte : Louis Witter