Que restera t-il lorsque l'oubli, sur la matière de nos vies, aura accompli son travail d'anéantissement ? De chaque existence subsisteront simplement quelques souvenirs et pour tous, identique, le même merveilleux malheur d'aimer, le sentiment immense d'être malgré tout vivant, la somme des quelques instants où se tient et s'efface toute la succession des jours.
"Est poétique toute concentration soudaine sur un seul détail"
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Je vous écris ce dimanche. marchant dans Paris, corps cousu à l'âme toujours ça de pris sur plus tard j'aime ce présent comme on aime un geste discret de la main, un bon tabac, un vent puissant dans les feuillages.