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Une école désaffectée. Paris 16ème.
Des jeunes exilés qui trouvent un refuge bien précaire.
Des imagesrencontres qui donnent écho à leur moment.
Les mots embryon détricotés de Jeanne Benameur pour dire encore.
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j'aime large
j'aime les gens comme on aime un tableau
sans vouloir rien y retoucher (...)
aujourd'hui
nous nous tenons compagnie
nous partageons l'air chaud de la lumière
nous comtemplons ensemble le même paysage(...)
Je passe ma vie à gommer un à un les pointillés de mes frontières
des espaces libres se découvrent
j'explore
je rêve d'un monde où les pointillés belliqueux céderaient place au
bel espace ouvert
un monde où les gardes frontières montreraient d'un geste ample
les contrées pour nous inviter à oser le pas
comme on ouvre une porte pour que l'invité franchisse le seuil.
ce que nous avons à déclarer est au chaud dans nos poitrines
nous aimons la vie et nous aimons tout ce qui la rend vivante (...)
maintenant je porte son visage en moi, il prend place dans mes trésors (...)
Mon monde léger en est soudain alourdi
Je n'oublierai pas ces mots. (...)
toute ma vie pour apprendre que la seule frontière est cette peau
fragile, vivante, une peau d'humain
entre dedans et dehors elle respire
entre nous et les autres, un souffle
il n'y a pas d'autre frontière.
(...)
extrait en pointillé d'un poème nommé Frontière Peau.
dans le recueil FRONTIERES Petit atlas Poétique.
Editions Bruno Doucey.