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"Avant, on pouvait toujours dire qu'on ne savait pas, qu'on ne se rendait pas bien compte.
Mais une fois qu'on connaît la réalité, plus d'excuse."
Calais, le matin, tôt. Le froid. Des bénévoles, des engagés. Ceux qui agissent pour.
A Salam, ils sont chaque jour, quelques uns. Une poignée de militants.
Une poignée pour fournir l'élan, répondre à l'urgence, par quelques nécessités.
Un café chaud, une présence, une couverture.
Etre là, coûte que coûte.
Malgré la police qui intimide (j'ai été témoin)
Malgré les moyens, les ressources limitées.
Agir.
Secourir parfois.
Aider surtout.
Pas des sauveurs, pas des vainqueurs, parce que le découragement, parfois l'épuisement.
On écope mais le bateau chaque jour prend l'eau.
Dans cette zone de non droit, agir pour permettre la survie de centaine d'exilés.
Cet engagement est devenu politique : refuser l'intolérable en agissant.
PARCE CHACUN d'ENTRE NOUS, AVONS LA POSSIBILITE de FAIRE.
oui, "Se réemparer des miettes de pouvoir laissées à notre citoyenneté, voilà l'objectif des collectifs à Calais" (Sophie Djigo)
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Ce week-end là (comme tous les week-end), des étudiants de science Po sont venus découvrir ce qui se passe à Calais, et prêter main forte.
Paul et Lily Rose sont dans la place.
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