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Cette nuit, après un naufrage, une trentaine de personnes exilées ont dormi dehors, à même le sol, sous la pluie à la gare de Wimereux.
Cette nuit, ces personnes auraient aimé être mis à l'abri (et non éloignés du littoral.)
Cette nuit, je ne suis pas sûr que les associations que l'on accuse à présent ouvertement d'être complices des passeurs, ont aimé laisser des gens dormir, sur le sol, sous la pluie.
Cette nuit, je ne suis pas sûr que les voisins de la gare ont bien dormi sachant que ces gens étaient dehors après un naufrage
Cette nuit, les maires des communes n'ont pas aimé eux non plus ne pas pouvoir ouvrir leur salle de "peur d'être eux aussi complice des passeurs
Madame Bouchard, nous citoyens contestons avec votre force, votre opinion politique.
Extrait du conseil municipal de Calais du 6 Février où vous énoncez sereinement :
"C'est de la traite humaine, de devoir amener des gens ici, d'essayer de les attirer avec l'aide des associations, en disant Venez à Calais, on va s'occuper de vous. (...) cette traite humaine , elle est pilotée par les passeurs, et des gens qui viennent aussi, indirectement aider les passeurs, dans leur fonctionnement"
Nous savons bien que la manipulation politique est devenue "classique" dans les zones frontières : le RENVERSEMENT. ACCUSER les associations qui oeuvrent jour et nuit pour tenter de diminuer les conditions délétères de vie des exilés, en les accusant de favoriser le passage et même d'aider les passeurs. La stratégie politique est éculée, peu probante, vulgaire pour de vrai. Dans tous les cas, comme en Italie : on ne cible plus les maux, à savoir le drame humain qui se joue en mer, mais ceux qui le portent à la vue de tous : les association constituent la cible idéale. Les attaques répétées à leur encontre visent en réalité à empêcher les manifestations de solidarité.
(...)
Louise Philia Druelle, merci merci merci d'avoir porté haut lors de ce conseil, la vérité.
Nous savons tous, qu'un jour, de la même manière que Cédric Hérrou a obtenu victoire, ici sur ce littoral, un jour, il y aura de véritable mise à l'abri.
En attendant, courage les associations, courage les citoyens.
Cette nuit, nous avons aussi accueilli chez nous.
Hospitalité militante, devoir d'hospitalité