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Royauté

 

(...) Avec le temps, la partie qui cherche la vie activement est devenue plus fine. Découvrir que la vie est mouvement et avant tout souffle. Que cette vie a une force, une vitesse, une légèreté qu'au début je ne pouvait pas comprendre. (...) Un lieu de présence nait dans le ralentissement. (...) La perception doit être sauvée, maintenue, approfondie, sinon elle disparaît. L'effort de vivre; de donner un sens, d'où vient il ? (...) voir le monde qui commence à disparaître. (...)

C'est dimanche. Je marche jusqu'en contrebas, le port, la plage. Le jour quitte son écrin de lumière, peu à peu, tout s'obscurcit, je marche.
Dans le noir, la lumière rayonne de partout.

Voilà quinze jours que je suis ici. Je parcours ce territoire de lutte, ce territoire de passage, où l'empêchement est légion, fantassin fanatique. Aller au naufrage, éviter le naufrage, traverser, traverser cette mer, vivre avec les rescapées, avec les naufragés.
Ecouter voir, donner à entendre leurs voix.
Pour les semaines à venir, je vais m'appliquer à poursuivre ce recueil, ce recueil de paroles pour ceux-qui...
Déjà dans ma besace, quelques enregistrements que je peine à mettre en ordre, en ligne.
Cette semaine encore, certain-e-s vont témoigner et on ne pourra pas leur opposer quoique ce soit.
Que leur parole soit reine.

 

Pour moi, le monde s'est élargi encore

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Pour une série de photos plus vastes, click sur la photo ci dessous

 

ça fait des années que cette association, Salam, fait ça.
des repas (et pas seulement) pour les campements et de l'attention, et des sourires
et moi je découvre ça.
Bien sûr, j'avais pris du temps auprès des exilés de ce camp de Grande-Synthe
mais je n'avais pas vu, pas vu vraiment, la présence ardente des associations.
Salam ici, dés le petit matin, préparant puis distribuant des repas fabuleux pour 300, 400, 500 personnes
et même plus parfois
des légumes à éplucher, couper, faire cuire sur les réchauds pied de gaz XXL,
et puis tout embarquer dans les camions
et puis de files en files
servir chacun
et ainsi permettre oh comme c'est essentiel
de bénéficier de son repas du jour.

Ici là aussi, Help4Dunkerque
Ici là aussi, d'autres associations.

Des récits de naufrage, j'ai commencé à collecter aujourd'hui
mais trés vite, je vais revenir, avec un(e) traducteur(Rice) anglais 
pour saisir dans leur vécu, la pointe fine.

des merci j'en ai reçu beaucoup
et j'en adresse à...

Claire, Quentin, Nathalie, Pascaline et
aux exilés 

merci aux frontières souples du silence
merci aux frontières du vivant
merci à mon multivan d'être encore de la party
merci au tangible, au solide
aux mots que l'on partage.

écrire écrire écrire
les braises en bouche

même si de nos jours, il est difficile de parler d'amour

https://www.associationsalam.org

 

70 ans de l'appel de l'abbé Pierre. Réveillons notre pouvoir d'agir.

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Pour découvrir toutes les photographies, click en dessous sur l'image :

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"Adresser cet appel à chacun, à toute la société française

Comment faire pour participer à un changement de la société ?"

Considérer que chaque vie est élan vers chaque vie

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Tu t'appelles Saïd.

Je te rencontre ce matin, après le naufrage : "Le bateau prenait l'eau, alors on s'est jeté et on s'est accroché"
Dans la salle de "mise à l'abri", tu te tiens un peu à l'écart. Puis, tu viens vers nous, chercher des vêtements secs,.
Tu te sens  gêné parce que tes chaussures trempées salissent le sol.
Je te vois aider celui qui a fait voyage à tes côtés. Plus tard j'apprend que tu es son neveu (ou l'inverse)
On échange de manière tranquille, intermittente. J'avance pas à pas.
Dix ans que tu as quitté la Syrie ton cher pays car là bas, "jamais on se sentait en sécurité, tout est peur, tout est danger, la guerre est effrayante"
"Moi je suis dans le bâtiment, les cloisons, l'électricité aussi"
Quand on a peu de mots, on est précis, on s'accroche aux détails.
Tu es inquiet de la suite. Tu dis que tu dois renoncer. Abandonner. Et repartir.
Mais la police va t'elle nous arrêter ? Comment on doit faire ? 
On évoque l'avarie du bateau, le départ de ton pays. Le temps passé au Liban puis en Algérie. 
A présent, "pas d'autres choix" dis tu, il nous faut partir vers Allemagne.
Maintenant.
On t'emmène à la gare, direction : Strasbourg. Mais Paris d'abord. Et les billets de train.
Tu me tends la maigre liasse de billets. Ils ont été  mis à l'abri dans le portefeuille. Tu peines à défaire les scotches. Ensuite je  procède pour vous, à cet achat. Sur le quai, on s'échange maladroitement nos coordonnées. 
J'avoue, je ne sais pas si nous allons avoir de tes nouvelles.

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Au soir, je parcours les mots de Patrick Chamoiseau.
Plus que jamais caisse de résonance.

"dés lors tous les combats sont liés.
Chacun se retrouve pour ainsi dire "réfugié" dans chacun.
Une même dépendance relie et les uns et les autres.
Notre plénitude est faite de la plénitude des personnes inconnues qui pourtant sont en nous.
Tout l'inconnu du monde soutient notre connu, l'anime, le détermine aussi.
Le solidaire s'impose comme principe.
Pour chaque souveraineté nationale.
Pour chaque individu.
Une solidarité ardente et multiforme.

(...)

Considérer que chaque vie est élan vers chaque vie. Que chaque vie ne peut que prendre soin de la vie.
Rester sensible à ce que l'idée de l'humain, le nom d'humanité, a de plus humble et de plus lumineux.

(...)

Chacun propage à l'autre une intensité la même considérable.
Si une lueur ne touche qu'une personne, ne stimule qu'un enfant, ne perce qu'un coin de l'horizon, c'est malgré tout la victoire d'une résonance dont l'onde ne saurait s'épuiser.

(...)

Frères migrants. Patrick Chamoiseau. Seuil 2017.

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Se noyer en mer, être secouru, repartir.

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Il y a la maraude Team Sud.  Un Poste de secours. Equihen. Des gendarmes pas trop mobiles, pas trop à l'affut, en bon stationnement. C'est le petit matin. La maraude devrait être calme. Le chemin est descendu, en contrebas la plage. Scruter l'hOrizon. En pleine mer, une forte illumination dans le noir qui bat son plein encore. Les applications du trafic marin sont formelles. Deux localisations : bateau secours, bateau militaire. Quelque chose se passe. Un naufrage a eu lieu. Vers Hardelot. Même si ce n'est pas confirmé par la police en place. Sauvetage en cours.
Filer à Boulogne,  choisir un quai, suivre les gyrophares. Labyrinthe grillagé.
Sur place, une quinzaine de personnes, en hypothermie sont pris en charge par les pompiers, l'équipe de secours en place.
Une salle est ouverte a l'arrière de l'aquarium. 
Les habits sont trempés, le froid déchire les corps grelottants.
Chacun s'avance, les forces de l'ordre veillent puis s'en vont.
Quelques volontaires d'Osmose sont là. 
A pied d'oeuvre, je vois ça. Prêt à porter main forte.

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Ce qui occupe le plus les esprits, c'est de savoir comment ces naufragés vont.
La mer s'est imposée par sa fureur, l'embarcation trop chargée.
La vague qui submerge.
Ils ont passé du temps dans l'eau accroché au bateau avant l'arrivée des secours.

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Comment dire l'état d'épuisement. Comment dire ce qui est empêché. Réduit.
Comment dire la peur dans les entrailles, le corps détrempé, les habits comme des deuxièmes peaux gluantes dont on ne sait plus quoi faire. 
Comment dire l'impossibilité pour les volontaires d'Osmose de laisser ces personnes dans ce dénuement, dans la solitude de l'unique soin d'urgence. Amener ici, du réconfort, la possibilité d'une parole, d'une accolade, d'un rire, quelques habits, un peu de lait sucré, du pain, des céréales, quelques conseils, une attention.

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Mais déjà, les personnes exilées retrouvent peu à peu un peu d'élan.
Il faut alors changer d'habits, trouver la bonne taille de pantalon, de tee shirt, de chaussures.
Retourner au local pour "recharger" les sacs. ça se précipite. 
Certains cherchent le meilleur, d'autres emmènent beaucoup. 
D'autres encore se tiennent à distance.  Chacun sait qu'il faudra repartir.

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Du temps s'écoule.
l'intensité redescend
Moins de trois heures après leur sauvetage, les personnes exilées repartent vers la gare.
Pour la grande majorité, dans le campement de Grande Synthe, en attendant la prochaine traversée.

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Bientôt en ligne :

Ecrire dans le désastre

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"Le désir de dire, le souci impérieux de porter témoignage, se trouve immédiatement confronté à toute une série de réticences et de résistances, née de la disproportion entre ce que ces gens ont vécu et le récit qu'il est possible - ou impossible - d'en faire. À peine commence-t-on à raconter qu'on suffoque : nous avons affaire à l'une de ces réalités qui font dire qu'elles dépassent l'entendement ou l'imagination. Je songe à Robert Antelme, au tout début de L'espèce humaine, quand il évoque le sentiment de l'insuffisance ou de l'inutilité du langage pour ces hommes qui ont vu "ce que les hommes ne doivent pas voir".

Michael Ferrier. Fukushima. Récit d'un désastre.

Le long des gares du littoral

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Journal de maraude - Porter secours aux exilés rescapés des naufrages de la Manche - 

Ils dorment là depuis quelques heures probablement. D'autres se sont posés en boule sous l'abri de gare. Ils sont une trentaine.
Leur tentative de traversée a échoué.  L'association Osmose à pied d'oeuvre. Thé, café, un peu de pain. Les pieds sont trempés. Les regards vaseux. De quoi avez vous besoin ? Les trois volontaires passent auprès de chacun. La police jaillit, éteint un feu improvisé. On reprend. On tente d'oublier l'événement. Ici, ça partage. Puis arrive du renfort. De la soupe ? Un peu de compote ? Des chaussettes oh oui des chaussettes sèches. Quelques partages. Que s'est il passé ? Des passeurs, des coups de feu, la peur, le dégout, sixième tentative pour certains. Cigarettes ? Non désolé. Un homme nous raconte son histoire. Prof de physique en Iran, histoire de secret défense, histoire d'accusations, vite se sauver, dubliner en Italie, espère rejoindre l'Angleterre, veut garder l'anonymat, pas de visage même floutée. Déjà huit heures. Un premier départ. Vite regrouper les quelques affaires qui traînaient au sol, courir, sauter dans le train.
Avant qu'un autre groupe n'arrive. Des sourires, des merci. Quelques blagues aussi. On a plus de chaussettes, désolé. Dans le tambour d'une machine, mains tendues, du miel oui ça oui. Tohu-bohu, sauvage et soigné. Ils nous racontent. C'est un naufrage cette fois, à la première vague, l'embarcation qui se met de travers. Le moteur qui se noie, rien à faire, l'essence dans le fond de cale. Il faut renoncer. Une fois encore.
Repartir vers la jungle de Grande Synthe. 

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Irradiés

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J'installe mon camion sur un promontoire. Il est 18H00
Je scrute longuement ici et là.
Au loin, j'identifie le balai d’une estafette sombre qui lentement se pose sur le remblai d’à côté. A la lisière du jour, les yeux se plissent. Je m'avance. Me pose. J'observe. Une petite cohorte de personnes descendent maladroitement. Chargés de sacs, bardas, couvertures. Puis s’enfoncent vers la dune, épaules courbées. S’y cacher. La camionnette repart. Puis revient. Décharge. Repart encore.

Je marche le long de l’eau, mes pieds tapent dans le sable.
Puis me glisse dans les dunes, en silence, tendu. Je vais vers un creux. Un groupe d’une dizaine de personnes, accroupies, assis, là. Des hommes essentiellement, deux trois femmes. Je me baisse, me pose avec eux. “I’m a friend”. Ne pas les effrayer, tout est tendu. Pas de parole. Des regards qui se soutiennent, qui disent les forces contraires, courage et peur. Je reste un quart d’heure, on me tend une barre de céréales. Difficile de refuser. “just Say i’m with you, good luck my friend”. Je me faufile et on s’envoie des signes. Une nuit pour traverser la Manche, une nuit pour une énième traversée.
Plus tard, j’entendrai la colère de Dany qui, à quelques villages d’ici, distribue des cartes de secours avec les numéros d’urgence, elle me crie sa colère, autre forme donnée à la peur.

Les formes et les couleurs se modifient avec la nuit qui s'avance.
Quelques points lumineux.

Attendre et lire, se caler entre les oreillers.

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On dirait qu’on a posé un immense filtre sur cette côte. Quelque chose s'assombrit et s’éclaire. L’hélicoptère de frontex passe en rase-motte et génère des flashs stroboscopiques. Le poste de secours est comme irradié. Je me vois infrarouge dans leur jumelle. Je repars à nouveau vers mon camion avec l’idée de dormir un peu.
Dans la nuit, suis délogé de mon sommeil, et de ma barque par des gendarmes. Ils contrôlent mon identité et me demandent de ne pas rester là.
J'entends les forces de l'ordre qui patrouillent et se dirigent vers les dunes.
Moment suspendu.
Je pars vers Wimereux un peu sonné, la maraude débute dans 3 heures.
 

Hot spots

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Il était tant que j’aille rejoindre la mer,  la rejoindre de très près. Le temps est tourmenté et la nécessité : sortir de l’appartement, aller vers les dunes, aller avec eux, avec les exilés, sentir leur attente, ce moment suspendu. Cette nuit la fenêtre météo est clémente, des traversées vont avoir lieu. Je marche le long de la plage tourmentée, je rejoins les formes. Le calme paraît nécessaire. Reprendre le souffle : pour bien expirer ensuite. Cri perçant d’une alouette, liseron, armoise, euphorbe. L’horizon n’est pas encore dégagé. Je me pose au sommet. Je relis Charlotte Delbo.

“Il y a les gens qui partent. Ils disent au revoir à ceux qui ne partent pas et ils embrassent les enfants. Il y a dans cette gare des dunes, ceux qui ne sont jamais arrivés, où ceux qui sont partis et ne sont jamais revenus. C’est la plus grande gare du monde. Ils y arrivent après des jours et après des nuits, ayant traversé des pays entiers
Ils ont emporté les enfants parce qu’on ne se sépare pas des enfants pour ce voyage là. Tous ont emporté leur vie, c’était surtout sa vie qu’il fallait prendre avec soi. “

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 **Oyat (Ammophila arenaria)** : Essentielle pour la fixation des dunes grâce à ses racines profondes.
 **Cuscute (Cuscuta)** : Plante parasitaire qui s'accroche aux autres plantes des dunes.
 **Liseron des dunes (Calystegia soldanella)** : Plante rampante aux fleurs roses, contribue à stabiliser les sols.
**Armoise maritime (Artemisia maritima)** : Plante aromatique adaptée aux conditions salines des dunes.
**Euphorbe des dunes (Euphorbia paralias)** : Plante succulente résistante aux vents forts et aux conditions arides.
 **Limonium vulgare (Statice commun)** : Vivace aux inflorescences colorées, souvent présente dans les dunes.
**Salsola kali (Salsepareille)** : Plante halophile résistante aux sols salins des dunes.
**Elyme des sables (Leymus arenarius)** : Graminée importante pour la fixation du sable dans les dunes côtières.
**Chou marin (Crambe maritima)** : Plante aux feuilles charnues et au goût salé, utilisée en cuisine.
 **Silène maritime (Silene uniflora)** : Plante aux fleurs blanches contribuant à la biodiversité des dunes.
**Linaire commune (Linaria vulgaris)** : Plante herbacée aux fleurs jaunes, souvent présente dans les dunes.
**Aster maritime (Aster tripolium)** : Plante vivace aux fleurs violettes, résistante aux conditions salines.
**Marrube blanc (Marrubium vulgare)** : Plante médicinale aux feuilles velues, s'adaptant aux dunes.
**Oseille des dunes (Rumex venosus)** : Plante comestible aux feuilles acides, adaptée aux milieux sablonneux.
 **Lentisque (Pistacia lentiscus)** : Arbuste résistant aux vents marins, contribue à la stabilisation des dunes.

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J'entends un homme au loin qui crie.
Pourquoi tant d'êtres humains meurent en mer ?
Parce qu'ici on empêche le passage.
Pourtant, pour un être humain persécuté, il ne saurait exister de traversée illégale de frontière.

60 millions de personnes fuient la guerre, la famine, la torture et autres traitements inhumains.
Les réfugiés de la violence.

La nuit s'approche. L'air se sature, danger.
Le vent se calme, la ligne d'horizon s'éclaire, on aperçoit le filin crayeux de l'Angleterre.
J'ai devant les yeux ce qui les attend. Et j'en sais si peu.

Un peu plus tard, un marin, fin connaisseur du détroit me parle avec précision.
Les multiples courants, les vagues à rebrousse poil, les effets produits par la marée.
Et les tankers.

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 **Goéland argenté (Larus argentatus)** : Oiseau marin reconnaissable à son plumage argenté et son bec jaune.
 **Huîtrier pie (Haematopus ostralegus)** : Oiseau côtier au plumage noir et blanc, souvent observé près des zones de marée.
**Pluvier doré (Pluvialis apricaria)** : Oiseau migrateur au plumage doré, présent en hiver sur les plages et les estuaires.
**Sterne pierregarin (Sterna hirundo)** : Oiseau marin au vol élégant, souvent observé plongeant pour pêcher.
 **Tadorne de Belon (Tadorna tadorna)** : Canard côtier au plumage bicolore, fréquentant les zones humides près de la côte.
**Cormoran huppé (Phalacrocorax aristotelis)** : Oiseau plongeur au plumage noir, souvent vu séchant ses ailes au soleil.
**Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus)** : Mouette au bec fin, présente en grand nombre le long des côtes.
**Chevalier gambette (Tringa totanus)** : Petit limicole au bec droit, fréquentant les zones intertidales.
 **Bécasseau sanderling (Calidris alba)** : Oiseau migrateur au plumage blanc et gris, courant le long des vagues pour chercher sa nourriture.
 **Courlis cendré (Numenius arquata)** : Grand échassier au bec recourbé, souvent observé dans les estuaires et les vasières.
 **Faucon pèlerin (Falco peregrinus)** : Rapace au vol rapide, nichant sur les falaises côtières.
 **Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)** : Petit limicole au plumage crème et noir, fréquentant les plages.
 **Huitrier-pie (Haematopus ostralegus)** : Oiseau au plumage noir et blanc, se nourrissant généralement dans les zones intertidales.
**Aigrette garzette (Egretta garzetta)** : Héron blanc élégant, souvent vu chassant dans les marais côtiers.
**Alouette des champs (Alauda arvensis)** : Oiseau chanteur des prairies, parfois observé dans les zones côtières.