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Sur le littoral d’Opale des Hauts de France, ici aussi on chasse l’humain à tout va.
Logique de propriété contre logique d’humanité, des personnes exilées sont chassées-traquées par les forces de l’ordre mandatées par les mairies.
Ces dernières semaines, dans un village côtier, cité balnéaire, proche de Boulogne sur mer - Wimereux - des campements se sont crées.
Bon gré mal gré, installer un semblant d’abri, un bout de forêt, une clairière avant la traversée -danger vers l’Angleterre.
Mais la mairie, la mairie, soutenue par son préfet, a ordonné ce matin l’expulsion pour les personnes vivant dans ces lieux de non vie.
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âche, tente, couverture à même le sol, tout est confisqué.
Et les personnes sont sommés de quitter les lieux.
Pas de proposition de mise à l’abri.
« Manu militari » faut il rajouter. Dans le calme, dans la soumission surtout.
Des personnes venues d’Iran, du Koweit, de Syrie, des femmes, des enfants vivaient avec presque rien, un peu de subsistance, soutenu par quelques citoyens habitants réunis en collectif, qui pour amener de l’eau, qui pour charger les portables.
Comme à Loon-Plage, comme à Calais, la politique à l’oeuvre ici aussi détruit, abime, nie, violantant corps et individus.
Car il s’agit bien ici aussi de rendre la vie pour ces personnes invivables.
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Ce matin, je passe après le déluge d’inhumanité.
Mais je ne reste pas les bras ballants.
Car si tout change, se fait, se défait, si pour l’Etat, il y a des vies qui comptent et d’autres qui ne comptent pas,
nous activistes, citoyens, bénévoles, continuerons de soutenir, aider, accompagner et porter secours à Hissa, Abdula, Mariam, Mohammed
et tous les autres pris en otage dans cette zone frontière du Nord de la France.
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