Il faudrait prendre le temps de raconter dans le détail.
Dans ce quartier de Bois Blanc à Lille, ce camps de jeunes mineurs isolés, leur présence depuis plus de 6 mois sous tente dans un parc, il faudrait dire la mobilisation incroyable d’un collectif d’habitants en lien fort avec Utopia 56.
Leur lutte quotidienne pour assurer repas, douche, accompagnements médicaux, scolarité. Et puis les nuits à l’abri chez les habitants.
Dire aussi la mobilisation d’un café citoyen, d’une paroisse, d’une salle de spectacle, d’une épicerie, d’une école...
Il faudrait dire encore les plaidoyers, les manifestations, le bras de fer avec les institutions.
Et puis leur victoire : une mise à l’abri des jeunes annoncée avant hier. La répartition des jeunes dans différents centres d’hébergement.
La fin de ce campement.
Chaque effort fait par chaque habitant et aujourd’hui ceux qui s’activent pour récupérer les affaires, les transporter, les stocker avant destruction du camp, lundi.
Dire enfin et surtout la joie de Moussa qui plie ses affaires, va prendre le bus pour Armentieres. « je n’ai pas trop peur. Je suis content, c’est bien un lit pour dormir »
…
Il faudrait raconter toutes les synergies de ce quartier de Lille, les « ascenseurs émotionnels », les partages, les liens créés par ces jeunes, la manière dont ils se sont emparés de ce combat. Etc etc
Peut être je reviendrais ici, collecter quelques unes de ces histoires.
D’autres photos ici :
https://myalbum.com/album/Hbj8Km5XyiUX3C
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